Assurance n L'opération E-Gouvernance avance à pas sûrs, a affirmé Boudjemaâ Haïchour lors de son passage, hier soir, à l'émission Forum de la télévision. La e-gouvernance, inscrite dans le programme des réformes engagées dans ce secteur, consiste techniquement à créer un portail électronique reliant les institutions de l'Etat et le citoyen. Le taux d'avancement de cette opération programmée dans le cadre des réformes engagées dans le secteur, est de 80%, se réjouit Boudjemaâ Haïchour qui dans un autre registre fera savoir que le projet de la 3 G, la révolution par excellence, est, quant à lui, en gestation. «Une étude approfondie est actuellement menée par un bureau d'études français qui, en principe, doit nous remettre février prochain un dossier détaillé à propos de l'UMTS qui présente en même temps la vidéo et le data», précisera le ministre. «L'étude définira, dès lors si l'on opte définitivement pour la 3 G et si c'est le cas, on étudiera s'il faut donner la licence à un nouvel opérateur ou alors se limiter aux trois opérateurs déjà existants sur le marché». Si la 3 G est en phase de réflexion, la connexion à l'Internet haut débit est, elle, en pleine maturation : «Avant la fin du premier semestre, nous allons doter l'ensemble des communes du pays de la connexion Internet à haut débit (ADSL).» Autre bonne nouvelle, le ministre affirme «avoir demandé aux fournisseurs de l'Internet de baisser sensiblement les prix de leurs prestations pour les rendre accessibles aux petites bourses et contribuer de la sorte à une plus grande vulgarisation d'Internet». Pour l'ouverture du capital d'Algérie Télécom dont le changement à la tête de la direction répond à un souci de «management et de gestion de ressources humaines» selon Boudjemaâ Haïchour, il ne s'agit nullement de privatisation, mais l'opération est toujours maintenue avec une étude de planification qui échoit à la banque espagnole Santander. L'ouverture en question permettra à AT, selon l'intervenant, de «bénéficier de l'expérience des géants mondiaux en matière des TIC». Mais dans tous les cas, précisera-t-il encore, «la majorité du capital d'AT restera en possession de l'Algérie». A une question sur le dernier changement opéré à la tête du groupe Algérie Télécom et de sa filiale de téléphonie mobile Mobilis, le ministre a précisé qu'il s'agit d'une action «tout à fait ordinaire» visant à «booster» ces entreprises et à les cadrer avec la stratégie de développement du secteur. Mettant en exergue «l'avancée» réalisée par l'entreprise Algérie Poste en matière de prestation et de gestion, il a expliqué que le problème de manque de liquidités financières, enregistré, par moment, au niveau des bureaux de poste, «n'incombe pas à l'entreprise elle-même, mais plutôt à la Banque d'Algérie».