Conjoncture n Si le FLN et le RND se sont prononcés depuis longtemps sur la révision de la Constitution, le HMS entretient le flou sur la question. En prenant le premier la parole, de par son statut de président sortant, Aboudjerra Soltani ne s'est du moins pas prononcé à ce propos, préférant dire, sans plus, que «chaque formation politique a choisi le moment opportun pour clarifier sa position vis-à-vis de cette question en fonction de ses convictions et des données actuellement en sa possession». Mais ce qui semble être des atermoiements de la part du parti, cache en fait une réalité tout autre. Le chef du HMS a clairement évoqué une histoire d'avis partagés à ce sujet précis en mentionnant que «des divergences existent à propos de la révision de la Constitution, mais que cela ne saura en aucun cas altérer les fondements mêmes de l'alliance présidentielle». Lui emboîtant le pas, le SG du RND a réfuté l'idée de l'existence de divergences au sein de l'Alliance présidentielle autour de la révision constitutionnelle. «Je ne pense pas qu'il y ait divergence entre le FLN, le MSP et le RND sur la question de la révision de la Constitution et de ce qui viendra après», a-t-il déclaré. Et d'ajouter : «Nous ne sommes pas sortis avec une position commune, car il est impossible à un responsable d'un parti d'annoncer son avis avant de prendre position avec les membres de sa formation.» Peu avant, Soltani avait d'emblée réaffirmé la détermination des trois partis formant l'alliance à aller de l'avant dans l'accompagnement du programme présidentiel, pour lequel ils ont scellé «un pacte», eux qui disposent d'«un gisement électoral de l'ordre de 70%». «L'énorme financement alloué audit programme, la cadence avec laquelle il est mené et les mesures introduites dans la loi de finances 2008» sont de nature, selon l'orateur, à «donner un élan supplémentaire aux efforts déjà consentis dans la mise en marche du programme». Partant de ce principe, Soltani a saisi l'occasion, pour réitérer, une fois de plus, l'attachement de l'alliance aux «actions du gouvernement» qui puisent leur «raison d'être dans le programme du président de la République» et a appelé à une plus grande implication de l'alliance dans ce travail d'accompagnement par «le renforcement de cette même alliance au sein même des assemblées élues, tant communales que wilayales». De ce fait, une directive a été donnée par les partis de l'Alliance présidentielle pour œuvrer au règlement définitif de l'affaire des APC restées bloquées. Le but, comme cela est mentionné clairement dans la résolution finale de la réunion d'hier, est de donner «un coup d'accélérateur au développement local qui va de pair avec les aspirations des populations demeurées malheureusement otages de tiraillements partisans».