Mesures n Une instruction sera envoyée aux élus pour débloquer définitivement la situation. A défaut, la dissolution sera prononcée illico presto. Prochain pas à franchir pour les trois partis de l'Alliance présidentielle : le règlement définitif de l'affaire restée en suspens des APC bloquées depuis les dernières élections locales. Selon Abdelaziz Belkhadem, le deuxième intervenant à la réunion d'hier, le problème concerne une centaine de communes et pas des moindres. «Nous avons comptabilisé plus de 120 communes qui sont dans une situation de blocage. Ledit blocage a trait, d'après notre analyse et notre estimation, à l'histoire des postes de vice-présidents qui n'a pas été encore résolue. Je pense qu'il faut trouver impérativement des solutions idoines pour que le citoyen ne reste pas otage de calculs politiciens», a prévenu M. Belkhadem. Le secrétaire général du FLN dira, dans ce cadre précis, qu'une instruction, et après un commun accord entre les trois partis politiques de l'Alliance présidentielle, sera envoyée aux élus des communes concernées pour que ces derniers arrivent à débloquer définitivement la situation et à gérer par la suite les affaires courantes des assemblées populaires. «Nous nous sommes concertés à ce sujet et nous avons décidé d'envoyer une instruction aux élus pour qu'ils sortent une fois pour toutes de l'impasse. Nous avons décidé de leur donner le temps qu'il faut pour cela», a-t-il expliqué. Mais si jamais la situation est appelée à durer dans le temps et que les belligérants s'entêtent à se faire éternellement la guerre, la dissolution des APC bloquées sera éventuellement la mesure extrême : «Le cas échéant, je vais saisir personnellement le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales pour qu'il procède, en vertu des lois de la République, à la dissolution des communes ciblées. Cette histoire ne peut durer éternellement», a-t-il enfin mis en garde, sans souffler mot pour autant sur l'ultimatum donné aux élus ni sur la période du déroulement des élections de renouvellement des instances concernées si jamais la dissolution venait à être confirmée. Mais selon Ahmed Ouyahia, chef de file du RND, «il serait trop tôt de parler de dissolution dans la mesure où les élus en question sauront faire preuve de maturité politique et dépasser ainsi les clivages partisans et autres coquetteries».