Production n Un film sur le fils des Aurès, Mustapha Ben Boulaïd, devait clôturer le cycle cinématographique de «Alger, capitale de la culture arabe». Le long-métrage portant le titre Le Lion de l'Algérie n'est cependant toujours pas prêt. Selon Sadek Bekhouche, scénariste, la raison de ce retard est due au fait que l'acteur principal Hacen Kechache qui joue le personnage de Mustapha Ben Boulaïd a été blessé à la suite d'un accident de travail qui place ce projet dans une situation délicate. L'autre raison est d'ordre financier. La production nécessite un budget considérable. En dépit de la conclusion d'un certain nombre d'accords avec des institutions, des partenaires devant participer au financement de ce film sembleraient s'être désistés. Pour en savoir plus, nous avons essayé de contacter, par téléphone, Ahmed Rachedi, réalisateur, mais sans réponse. Car notre interlocuteur refusait de répondre. Une polémique circule toutefois sur la raison principale de ce retard : un différend entre le réalisateur et le scénariste sur une certaine façon d'approcher le personnage historique et de la mettre en scène. 60 acteurs et actrices sont retenus pour ce long-métrage, dont sept campant des rôles principaux. Sliman Benaïssa est choisi pour interpréter le personnage de Messali Hadj. Il est à souligner que, selon des sources, Ahmed Rachedi, réalisateur de l'Opium et le Bâton, qui a abandonné son projet de feuilleton sur Ibn Khaldoun pour se consacrer entièrement au légendaire fils des Aurès, compte renouveler l'expérience en réalisant un film ou un feuilleton – le choix n'est pas encore fait – sur Krim Belkacem. Cette œuvre aura pour titre Le Lion des Djebels. D'autres projets – films, feuilletons ou bien documentaires – sur les figures de la cause nationale, à l'exemple de Didouche Mourad, Messali Hadj, Mohamed Boudiaf…, seraient réalisés, histoire de fixer les repères mémoriels à l'heure où la société se plaint de la perte de ses référents historiques. Parmi les projets cinématographiques compromis, l'on cite aussi le film sur l'Emir Abdelkader. C'est un projet qui traîne depuis près de deux ans. La réalisation de cette fresque historique devait revenir à Mohamed Lakhdar Hamina. Il se trouve que le projet lui aurait été retiré et confié à quelqu'un d'autre. Si le film tarde à voir le jour, c'est parce que, pour certains, il nécessite énormément d'argent, alors que, pour d'autres, il existe un différend entre les porteurs du projet sur la façon d'approcher l'Emir Abdelkader qui est, soulignons-le, un personnage complexe et d'une portée historique délicate, difficile à mettre à l'écran sans susciter de controverses.