L'ex-Premier ministre pakistanais Benazir Bhutto, tuée lors d'un attentat suicide en décembre 2007, a été prévenue que quatre groupes de kamikazes avaient l'intention d'attenter à sa vie, selon ses mémoires posthumes dont des extraits sont publiés par le Sunday Times (Angleterre). Parmi les groupes de comploteurs, figurent un fils d'Oussama ben Laden et un chef de tribu pakistanais Baitullah Mehsud, ce dernier étant soupçonné par les autorités pakistanaises d'avoir organisé l'assassinat de l'opposante pakistanaise. Avant son retour au Pakistan en octobre 2007, Mme Bhutto révèle avoir été alertée par des informations provenant du gouvernement du Président Pervez Musharraf et d'un «gouvernement islamique étranger favorable à sa cause» non identifié. «Le régime Musharraf et un gouvernement musulman étranger m'ont dit que quatre équipes de kamikazes tenteraient de me tuer», écrit-elle. Celles-ci, énumère-t-elle, sont «des équipes envoyées par le chef de tribu des taliban, Baitullah Mehsud, un fils d'Oussama ben Laden, Hamza ben Laden, des militants de la Mosquée Rouge, et un groupe de militants basés à Karachi.» Elle regrette, «de n'avoir reçu», – en dépit d'une demande de sa part –, «aucune information sur des mesures prises (par le gouvernement Musharraf) à la suite des ces mises en garde, avant son arrivée» au Pakistan. Il (Musharraf) a dit qu'il était préoccupé pour ma sécurité, mais ses partisans n'ont pas apporté la protection nécessaire dont on avait besoin... protection que j'étais en mesure d'avoir en tant qu'ancien Premier ministre.» Les mémoires de Benazir Bhutto (Réconciliation, Islam, Démocratie et l'Occident) seront publiés le 12 février prochain.