Rappelons que les dolmens sont des constructions funéraires protohistoriques, composées de dalles placées horizontalement sur des piliers. Mais au Maghreb, le support monolithe est souvent remplacé par des cloisons de pierres sèches. Ces murs ont disparu de ce qui reste des dolmens de Béni Messous, mais on sait qu'au XIXe siècle, lors des premières fouilles, ils existaient encore. Quand on compare les dolmens européens aux dolmens algériens, on remarque qu'ils sont de dimensions plutôt modestes, mais ce qu'ils n'ont pas en taille, ils l'ont en nombre : les nécropoles pouvant contenir plusieurs dolmens. Le dolmen maghrébin présente partout la même structure : une chambre de petite dimension, entourée d'un cercle de pierre et recouverte d'une seule, mais il présente une grande diversité architecturale. On pense que les dolmens de Béni Messous datent de la période néolithique, grâce, notamment, à la découverte dans l'un d'eux d'une poterie de cette époque. On a retrouvé également des bijoux en bronze, mais en général, les bijoux sont rares dans les dolmens, ils sont plus nombreux dans les tumulus.