Les dolmens sont des constructions funéraires protohistoriques, composés de dalles placées horizontalement sur des piliers. Mais au Maghreb, le support monolithe est souvent remplacé par des cloisons de pierres sèches. A Beni Messous, ces murs, aujourd'hui disparus, étaient encore en partie debout au XIXe siècle, puisque les auteurs des fouilles les ont cités. Le dolmen maghrébin présente partout la même structure : une chambre de petite dimension, entourée d'un cercle de pierre et recouverte d'une seule dalle, mais ils présentent une grande diversité architecturale. On pense que les dolmens de Beni Messous datent de la période néolithique, grâce, notamment, à la découverte dans l'un d'eux d'une poterie de cette époque. On a retrouvé également des bijoux en bronze et des ossements humains, parfois n'appartenant pas à la même dépouille et souvent brisés. On a parfois pensé que les tombes ont été violées et que les os ont été dispersés, mais l'opinion la plus courante, parmi les préhistoriens, est que les dépouilles mortelles ont d'abord séjourné dans une première sépulture avant d'être transférées dans la tombe définitive. On a égalent pensé que les dépouilles ont subi une désincarnation, les os ayant été mis à nu, pour n'avoir à n'inhumer qu'eux. Cela expliquerait qu'aucun squelette entier n'a jamais été découvert.