Sauvegarde n Ils datent de la protohistoire, phase intermédiaire courte comprise entre la préhistoire et l'histoire. Ils seront incessamment entourés d'une clôture de protection. C?est ce qu?ont déclaré des responsables de la direction de la culture de la wilaya d'Alger. De plus, «une fois le dispositif mis en place, nous envisageons d'organiser des visites en direction des élèves afin qu'ils voient ce qu'est un dolmen», a déclaré, à l?APS, Mme Badia Sator, directrice de la culture de la wilaya d'Alger. Elle rappellera, par ailleurs, que cette mesure entre dans le cadre de la protection des monuments. Evoquant ces monuments funéraires, constitués de trois pierres ? deux placées en parallèle et une troisième les surmontant ? le chef de service du patrimoine culturel, Farid Fettouche, a indiqué, pour sa part, que ces dolmens constituent les dernières pièces de la série de dolmens de Beni Messous dont le nombre variait à l'époque entre deux cent cinquante à cinq cents. Ces sépultures funéraires «ne sont pas en très bon état», a précisé M. Fettouche. En outre, deux autres dolmens provenant du site de Beni Messous sont exposés au Musée national du Bardo, ajoute la même source. De petite dimension, à l'instar de tous les monuments de ce genre construits en Afrique du Nord, les dolmens de Beni Messous, découverts lors des fouilles entreprises vers 1840, se caractérisaient par leur architecture extrêmement simple. Aucun des dolmens subsistants ne porte la moindre trace faisant croire à l'usage d'outils de taille métallique, indique une étude, ajoutant par ailleurs qu'à l'instar des nombreuses stations mégalithiques, ces monuments funéraires étaient entourés de «cromlech», cercles de pierre rituels de petite dimension «aujourd'hui disparus» servant également à délimiter un terrain de sépulture. L'existence d'une dalle intérieure, divisant la case en deux sépultures distinctes contenant chacune ossements et poteries, figure parmi les particularités de ces monuments dont les dimensions les plus fortes donnent une longueur de trois mètres pour la table, une largeur totale de deux mètres et une hauteur de un mètre quatre-vingt-cinq. Ces variations de taille des dolmens seraient, selon les archéologues, en relation avec la qualité des roches. Quant à leur orientation, elle varierait entre le nord-ouest ; sud-est et le nord-est ; sud-ouest et serait liée à la pratique funéraire. Ces sépultures ont abrité un mobilier, des poteries, des colliers et des bracelets en bronze dont quelques pièces font partie du fonds du Musée national du Bardo. «Les bracelets étaient moins nombreux que les individus enterrés et le nombre de vases ne correspondait pas non plus à celui des squelettes», est-il mentionné dans un document. D'un grand intérêt archéologique, les dolmens de Beni Messous constituent la nécropole mégalithique la plus proche d'Alger.