Assurance n Le nouveau Code de la famille a garanti, selon Merouane Azzi, juriste, le toit et les besoins élémentaires (la nafaqa) pour la femme divorcée dans l'objectif de la protéger elle et ses enfants. «Assurer un logement et les besoins nécessaires en cas de divorce ainsi que le droit de la garde des enfants pour la femme sont garantis par la loi algérienne. Il faut comprendre par là que l'intérêt de la femme et des enfants est placé avant tout», a-t-il expliqué. La loi en question offre la possibilité à la femme de porter plainte si son ex-époux renonce à ses devoirs. «La loi algérienne protège la femme et les enfants de toutes sortes de violence. Le législateur vise, à travers ces textes juridiques, à prévenir la société de certains fléaux sociaux tels que la mendicité et la prostitution», a ajouté le juriste. En dehors de la cellule familiale, la loi ne prévoit pas de peines spécifiques concernant la violence contre les femmes et les enfants. Toutefois, enchaîne M. Azzi, les peines sont plus dures dans ces situations. L'intervention de mme Rekia Nacer, membre du réseau Wassyla (action et réflexion pour la prise en charge de la femme et enfants victimes de violence) a mis à nu les lacunes caractérisant le dispositif juridique actuel. «Je n'arrive pas à comprendre pourquoi une consultation en médecine légale est toujours payante. Plusieurs femmes agressées n'ont pas de quoi payer la consultation. Pourtant, ces situations doivent être considérées comme des cas d'urgence», regrette-t-elle. Les femmes jetées dans la rue ont bénéficié des décisions de justice obligeant leur ex-époux à leur assurer un toit, mais ces jugements n'ont pas été appliqués, ajoute l'intervenante. «Si l'Etat veut réellement protéger cette frange fragile de la société, il doit veiller à l'application de la loi dans toute sa rigueur. Sinon, que faire d'une panoplie de textes ?», insiste Mme Rekia Nacer. Il est vrai qu'un nombre important de femmes vivant dans la rue avec leurs enfants n'arrivent pas à faire valoir leurs droits au logement et à la nafaqa (pension), en dépit des décisions de justice en leur faveur. B. M., une femme rencontrée récemment au niveau du Samu social de Dely Ibrahim, nous a indiqué qu'elle y vivait depuis près d'une année avec son enfant en raison de la non-application de la décision de justice.