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Une société passive
Publié dans Info Soir le 05 - 02 - 2008

Incivisme n Devant des actes de violence commis contre des personnes de tout âge, la foule se contente en général de jouer le rôle de spectateurs.
Nawel et Sabrina sont des étudiantes à la faculté de droit de Ben Aknoun. Elles sont allées acheter des articles au marché informel de la Place des Martyrs, leurs moyens financiers ne leur permettant pas d'approcher les grands magasins. Elles avaient pour objectif d'acheter mois cher et d'épargner le peu d'argent qui leur resterait pour d'autres dépenses. Elles ne savaient pas qu'elles allaient tout perdre. Sitôt arrivées au marché, elles ont été vite «repérées» par trois malfaiteurs qui les ont suivies jusqu'à un coin plus ou moins isolé. Les pauvres filles ont été délestées de leurs téléphones portables, bijoux et de la maigre somme d'argent devant quelques témoins. «Ils nous ont menacées d'armes blanches et nous n'avions qu'à céder. Nous avons, au début, crié, demandant l'intervention des gens, mais personne n'a osé nous sauver de ces agresseurs», racontent ces jeunes étudiantes. «Ce n'est qu'après la fuite des agresseurs que les gens ont commencé à s'approcher de nous comme s'ils ne savaient pas ce qui s'était passé. C'est une honte pour notre société», regrettent-elles. Cette passivité de la société vis-à-vis des malfaiteurs les encourage à commettre davantage de crimes. Pourtant, le silence face aux dépassements n'a jamais fait partie des traditions de la société algérienne, et encore moins des principes de l'Islam. Auparavant, raconte un sexagénaire, tout le monde se sentait touché par l'agression et lorsque les gens assistaient à un dépassement, ils intervenaient vite pour sauver la victime et arrêter le malfaiteur. «Combien de voleurs ont été battus à mort sur les places publiques ? Je me rappelle qu'au niveau du marché de bétail de Bouira, cela a été le sort de trois voleurs en l'espace d'une semaine. Les gens ne leur laissaient aucune opportunité de s'enfuir. Ah, les bonnes années 1970 !», regrette notre interlocuteur. Aujourd'hui, la société observe un silence complice devant la recrudescence de la violence. Des citoyens et citoyennes sont agressés quotidiennement dans les lieux publics, mais personne n'intervient pour les défendre. Tout le monde a peur au grand bonheur des malfrats. La mentalité ekhti rassi (pourvu que je sois épargné ) s'est enracinée dans notre société et l'esprit individualiste a pris des ailes. Pourtant, la lutte contre la criminalité n'est pas uniquement la mission des services de sécurité. «Il faut que les citoyens y contribuent . Le civisme impose aux citoyens de ne pas rester immobiles car, par cette passivité, ils sont en train d'encourager les malfaiteurs», lance Mme Messaoudène. Heureusement qu'il y a des exceptions à la règle. Ainsi Mme Messaoudène cite la vigilance d'un berger, à Aïn Témouchent, qui a contribué à sauver une fillette du viol. «Ce vieux berger qui a remarqué un jeune homme avec une fillette aux bords d'un oued n'est pas resté en spectateur devant les cris de la fillette. Grâce à son intervention rapide, le plan du malfaiteur a été déjoué».

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