Mouvement n 3 jours de débrayage, les 10, 11 et 12 février, et un rassemblement devant le Palais du gouvernement. Telles sont les actions décidées par l'Intersyndicale de la Fonction publique pour demander la revalorisation des salaires et des pensions de retraite des travailleurs de la Fonction publique, l'ouverture de négociations sur les statuts particuliers et les régimes indemnitaires, l'intégration des enseignants contractuels et la titularisation des vacataires et autres contractuels. Lors d'une conférence de presse animée hier à Alger, les représentants du Syndicat autonome des travailleurs de l'éducation et de la formation (Satef), du Conseil des lycées d'Algérie (CLA), du Conseil national des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Cnapest), du Syndicat national des travailleurs de l'éducation (Snte), du Syndicat national autonome des personnels de l'administration publique (Snapap) et du Syndicat national des professeurs d'enseignement paramédical (Snpep) qui composent l'Intersyndicale, ont souligné avoir pris ces décisions en dernier recours devant le «mutisme du gouvernement». «On n'avait d'autre choix que de recourir à la grève», ont-ils affirmé à ce propos. Tout en notant que les augmentations de salaires promises pour le mois de janvier dernier n'ont pas été appliquées, les représentants des six syndicats autonomes n'ont pas mâché leurs mots pour dénoncer les «décisions populistes et électoralistes du gouvernement». «La subvention des produits de large consommation est destinée à calmer les esprits. Elle est conjoncturelle et électoraliste, elle peut être annulée à tout moment», a déclaré à ce sujet le représentant du Satef. Dans un communiqué rendu public hier, le CLA a relevé qu'après «la mobilisation sans précédent du 15 janvier dernier et le message très fort lancé par les travailleurs et les syndicats de la Fonction publique au gouvernement, force est de constater que celui-ci reste sourd et insensible au ras-le-bol et aux revendications légitimes et pressantes des fonctionnaires et notamment ceux de l'éducation». Il y a lieu de signaler que le rassemblement devant le Palais du gouvernement a été programmé pour le dernier jour de la grève, soit le 12 février.