Le mensuel américain Vanity Fair a annoncé hier avoir annulé la fête mondaine exclusive qu'il organise traditionnellement après les Oscars, en raison de la grève des scénaristes de Hollywood. « Après avoir bien réfléchi, et en signe de soutien aux scénaristes et à tous ceux qui sont affectés par cette grève, nous avons décidé que ce n'était pas la bonne année pour organiser notre fête des Oscars annuelle », écrivent les responsables de la publication dans un communiqué. « Nous voulons féliciter tous les sélectionnés de cette année et avons hâte d'organiser notre 15e fête des Oscars l'année prochaine », conclut le texte. La fête de Vanity Fair est considérée comme le plus prestigieux rassemblement de célébrités à la fin de la cérémonie hollywoodienne, avec la fête organisée par le chanteur britannique Elton John au profit de la lutte contre le sida. Les invités y sont triés sur le volet et seuls 800 des plus riches, puissantes et célèbres personnalités du cinéma ont une chance d'y assister. L'annonce de Vanity Fair intervient alors que les Oscars sont toujours menacés par la grève des scénaristes. Toutefois, après trois mois de conflit, la presse spécialisée de Hollywood se fait l'écho depuis samedi de progrès dans les pourparlers entre le syndicat des scénaristes (WGA) et celui des producteurs (AMPTP). La WGA réclame une revalorisation des droits d'auteur pour tenir compte de l'exploitation des contenus sur de nouveaux supports, comme Internet et les baladeurs numériques. L'AMPTP assure que ces médias ne sont pas encore rentables. Ce conflit a déjà torpillé la cérémonie des Golden Globes du 13 janvier, remplacée par une conférence de presse menée au pas de charge. Des dizaines de feuilletons et de films ont vu leurs tournages gelés.