L'enfant Mohamed Serdoune garde de graves séquelles de son électrocution. Amputé des quatre membres, il est entièrement dépendant de son entourage. Ayant, en sus, toute la partie inférieure du corps insensible, il ne peut se contenir. Il fait ses besoins sans se rendre compte. Si aujourd'hui ses parents peuvent se charger de sa toilette quotidiennement, qu'en sera-t-il demain, quand il sera adulte ? Son père ne se pose même pas la question. Il ne veut surtout pas entendre parler de son placement dans un quelconque centre. « C'est mon fils, je ne veux pas le jeter. Je veux le ramener à la maison, au milieu de ses frères et sœurs. Tout ce que je demande, c'est une aide pour lui placer un appareillage et pour pouvoir le prendre en charge convenablement», affirme-t-il. L'appel lancé il y a quelques semaines à travers notre journal, a fait réagir de nombreuses âmes sensibles. Reconnaissant, le père nous apprend qu'il a reçu une trentaine d'appels d'âmes charitables qui lui ont promis de l'aider, en exigeant, au préalable, de voir l'enfant de leurs propres yeux. Une précaution somme toute normale. «On m'a appelé de partout. De Mostaganem, de Béjaïa, de Blida et surtout d'Alger. Beaucoup de promesses d'aide m'ont été faites. J'attends toujours…». Il est vrai que la détresse d'un enfant de 13 ans, amputé des quatre membres et issu d'une famille très pauvre ferait réagir un roc de marbre…