Barkahoum Farhati a présenté, samedi, à la Bibliothèque nationale son livre De la tolérance en Algérie 1830-1962 : enjeux en soubassement. Le livre traite du phénomène de la prostitution en Algérie durant la période coloniale. L'auteur a expliqué que ce livre n'est qu'un chapitre de sa thèse de doctorat en Histoire des civilisations. Elle a, ensuite, souligné que son intérêt pour cette thématique «controversée» est née de ses observations sur «des supports iconographiques» traitant de ce sujet lorsqu'elle était directrice du Musée Etienne-Dinet de Boussaâda. Tout en relevant que ce travail lui avait exigé une recherche approfondie dans les archives en Algérie et en France, elle a soutenu que les archives de la santé publique au niveau de l'Institut Pasteur d'Alger et l'hôpital Mustapha-Pacha sont «complets» sur cette question. Esquissant un rappel historique de ce phénomène en Algérie, Mme Farhati a tenu à souligner que «cet ouvrage ne concerne que la période coloniale». Elle a relevé ensuite que cette question était perçue par la colonisation comme un phénomène «folklorique», dans ce sens qu'il a été assimilé à la fonction «touristique», ajoutant que «l'année 1946, va connaître le début de la contestation au sein de l'Assemblée élue algérienne». L'auteur, qui mène des recherches autour des questions des femmes entre le Soudan et l'Algérie, a annoncé la publication prochaine d'un autre ouvrage sur ce phénomène à travers les romans écrits pendant la colonisation ayant pour trame l'Algérie.