Résumé de la 6e partie n Une vieille ressuscite Fibule d'Argent sur ordre du sultan qui veut l'épouser, mais cette dernière «enfourche» son chameau et se sauve... A la surprise générale, le chameau – en entendant son nom – se leva et s'élança dans une course effrénée. Lorsque le Sultan et ses hommes réagirent, il était déjà trop tard. Il courait trop vite. On aurait dit un éclair. Aïni ne s'arrêta qu'une fois devant la maison des talebs. Il s'agenouilla et blatéra. En l'entendant, les hommes se précipitèrent pour regarder sous la jehfa. Quel ne fut pas leur bonheur de découvrir Fibule d'Argent vivante ! Ils se mirent à crier : — Fibule d'Argent est vivante ! Fibule d'Argent est vivante ! Ils la portèrent à l'intérieur de la maison. Leur joie était immense. Quant à la demi-sœur, surprise et pleine de dépit, elle fit mine de se réjouir pour Fibule d'Argent qui avait changé après cette épreuve et qui lui lança : — Tu es donc toujours là ? — Oui je suis là, répondit-elle, et elle ajouta : Tu es vivante ! Grâce à Dieu ! Mais Fibule d'Argent la saisit par les cheveux, l'égorgea, la découpa en morceaux, la fit cuire et déposa le tout dans un mezwed (outre en peau de brebis ou de chèvre) en y ajoutant des galettes de pain. Elle envoya l'outre à sa belle-mère. Ce don de nourriture devait être fait par la demi-sœur. La marâtre qui attendait depuis longtemps, cria de joie en ouvrant le mezwed : — C'est ma fille qui m'envoie ce méchoui. C'est signe qu'elle a réussi à prendre la place de Fibule d'Argent. Elle distribua la viande et le pain aux voisines en répétant : — Mes voisines ! Tenez ! Tenez ! C'est ma fille qui nous régale. De chaque morceau qu'elle offrait, elle en goûtait un peu. Elle distribuait, distribuait, quand, soudain, elle s'arrêta net, horrifiée. Elle comprit qu'il s'agissait de la chair de sa fille et se mit à hurler : — Ô voisines ! Vous qui avez mangé avec moi, venez pleurer avec moi. Ô voisines ! Vous qui avez mangé avec moi, venez pleurer avec moi. Les voisines répondirent : — Nous n'avons mangé aucun morceau et nous ne verserons aucune larme. Chacune lui rendit le morceau reçu. Seule une vieille qui avait déjà goûté au foie accepta d'aIler pleurer avec elle. Toutes deux, s'assirent sous un arbre où était perché un corbeau. Elles devaient pleurer jusqu'au jour où le corbeau deviendrait blanc. Elle a pris le feu, le feu, j'ai pris la route, la route ! Elle a mangé du Diss (plante dénotant la dégradation de la forêt), j'ai mangé du Rfiss (galette farcie de beurre et de dattes) !