Résumé de la 4e partie n Les sept talebs piègent l'ogre qui tombe dans la fosse à laquelle ils mirent le feu. Ils y précipitent également la chatte et la poule... Elle se hâta et lui prépara une galette de pain qu'elle remplit de pièces d'or. Elle la lui offrit sans se montrer. — Prends cette galette, mais attends d'être chez toi pour la manger, lui dit-elle. Une fois chez lui, l'homme rompit le pain et les pièces d'or s'éparpillèrent. Sa femme l'interrogea d'une voix acerbe : — Qui t'a donné ce pain ? — C'est une femme qui vit dans les grottes avec les talebs. A ces mots, la marâtre se para, sortit et s'adressa au soleil : — Soleil ! Ô soleil ! Tu es beau et je suis belle. Dis-moi : de nous deux, qui est le plus beau ? Le soleil répondit : — Tu es belle et je suis beau, mais celle qui se trouve dans les grottes chez les talebs est encore plus belle que nous. Furieuse, elle s'activa et confectionna un peigne empoisonné et ordonna à sa fille : — Lève-toi ! Fibule d'Argent est riche. Va chez elle et coiffe-la avec ce peigne pour la faire mourir. Ainsi, tu pourras prendre sa place et épouser les sept talebs. Ensuite, elle se mit à gémir et à se lamenter devant son mari étonné : — C'est notre fille Fibule d'Argent qui nous a envoyé l'or. Dieu merci, elle est vivante. Emmène sa sœur chez elle avec ce méchoui et ce pain que j'ai préparés. Elle pourra lui tenir compagnie et l'aider car il y a beaucoup de travail dans les grottes. Le père, pensant que sa femme avait changé, accepta de conduire la demi-sœur dans les grottes où ils furent bien reçus. Le père repartit et la demi-sœur resta. Tout en aidant Fibule d'Argent, elle répétait : — Tu te négliges. Tu travailles vraiment trop. Heureusement que je suis là pour t'aider. Lorsqu'elle gagna sa confiance, elle sortit le peigne empoisonné et s'exclama : — Ma pauvre sœur ! Que de nœuds dans tes cheveux ! Viens, je vais te coiffer avec mon beau peigne neuf. Tu te négliges, laisse-moi te démêler les cheveux. Et elle la coiffa tout doucement. Mais de temps en temps, d'un geste brutal, elle lui plantait une dent du peigne dans le crâne. Fibule d'Argent criait et l'autre insistait : — Laisse-moi faire. Patiente. Tu as vraiment trop de nœuds. Une fois la dernière dent du peigne piquée dans la tête, Fibule d'Argent suffoqua et tomba à terre, sans vie, et la demi-sœur fit mine de se lamenter en se labourant le visage avec ses ongles : — Mon Dieu, ma sœur ! Mon Dieu ma sœur ! ... A leur retour, les sept talebs découvrirent le malheur. Ils se jetèrent sur le corps de la jeune fille, la secouèrent, crièrent son nom mais rien n'y fit. — C'est à cause de vous qu'elle est morte, les accusa la demi-sœur, l'air faussement endeuillé. Vous l'avez accablée de travail. Votre maison demande trop de force. Elle est morte d'épuisement malgré mon aide. Les hommes accablés par le chagrin étaient inconsolables. Ils se concertèrent et décidèrent de ne pas enterrer leur amie qui semblait dormir. Son mari la plaça sur le dos du chameau Aïni une magnifique jehfa aux longues tentures qui s'éclaira lorsqu'il y déposa le corps de Fibule d'Argent. (à suivre...)