Repères On ne peut parler de Mechtras, cette paisible localité, sans évoquer la fontaine appelée Thala Auguelidh. C?est une source intarissable qui alimente cette région ainsi que celles avoisinantes ou encore la demeure de cheikh Ahmed Bouderbella, où l?on pratiquait l?exorcisme et la transe. Elle accueillait, autrefois, des centaines de personnes qui venaient d?un peu partout. La commune de Mechtras est issue du dernier découpage administratif de 1984. Située à 35 km environ au sud du chef-lieu de la wilaya, Tizi Ouzou, elle est limitée par la commune de Souk El-Tenine au Nord, la localité d?Assi Youcef au Sud, Tizi N?tlata à l?Est et la commune de Boghni à l?Ouest. Cette paisible localité s?étend sur une superficie de 15,56 km2 pour une population de 13 000 habitants répartis principalement sur deux grandes agglomérations, à savoir le village Aït Imghour et Mechtras, chef-lieu de commune. De par sa situation géographique sur l?axe reliant Boghni à Ouadhias par la RN 30 et le CW 147 menant vers Maâtkas et grâce à ses potentialités, cette localité a tous les atouts pour jouer un rôle important dans le développement socioéconomique de la région. Les terres agricoles occupent 60 % de la superficie totale, ce qui donne à la région une vocation agricole, d?autant que les ressources hydriques y sont importantes. Ainsi, les citoyens de Mechtras font de la céréaliculture et de l?arboriculture leurs principales activités, et ce, en plus de l?oléiculture. Sur le plan industriel, Mechtras ne dispose d?aucune unité de production, hormis la société de transformation du liège et du bois. L?absence de PME/PMI et le manque d?investissements ont eu pour conséquence un taux de chômage très important. Si on y ajoute la dégradation du pouvoir d?achat, on a un aperçu de l?ampleur de la misère. En matière d?infrastructures socioculturelles, la commune dispose d?un centre culturel situé au chef-lieu, d?une maison de jeunes au village Aït Imghour et d?un stade communal. Malgré les différentes activités culturelles et sportives, l?animation culturelle est loin de satisfaire la demande des jeunes. Ainsi, les jeunes, livrés à eux-mêmes, passent une bonne partie de leur temps dans les cafés maures. Quant aux infrastructures de base, notamment le réseau routier et l?assainissement, la situation n?est guère reluisante. À l?exception du tronçon de la RN30 qui a été revêtu, le reste des routes de la commune est presque impraticable en raison de sa dégradation. S?agissant du raccordement au réseau d?assainissement, c?est un épineux problème eu égard à l?éparpillement des habitations. En l?absence des élus, la commune est administrée par son secrétaire général. Interrogé sur la situation de la commune, Amar Halliche, l?administrateur communal, nous dira : «Notre commune est une zone rurale. Depuis quatre ans, notre localité n?a bénéficié d?aucun programme de logement, qu?il soit évolutif ou social. En outre, on ne dispose pas de foncier.» Enfin, le moins que l?on puisse dire, c?est que malgré l?inexploitation des potentialités existantes, l?absence de rentes fiscales ainsi que le retard accumulé dans le développement de la commune, les citoyens ont l?espoir de voir leur localité sortir du tunnel.