Pour la secrétaire générale du Parti des travailleurs, Louisa Hanoune, «la révision de la Constitution exige l'ouverture d'un dialogue qui associe tous les Algériens». Elle a indiqué qu'elle ne «s'oppose pas à l'amendement de l'article 74 de la Constitution qui fixe la candidature du président de la République à deux mandats.» Le président du Front national algérien (FNA), Moussa Touati, a affirmé, pour sa part, qu'il était encore tôt pour parler de la présidentielle. Il estime que «la révision constitutionnelle relève des prérogatives du président de la République.» Abdelaziz Belkhadem en tant que président du FLN, a appelé les deux partenaires de son parti dans l'Alliance présidentielle, le RND et le MSP à proposer la candidature du Président Bouteflika pour un mandat supplémentaire. Ahmed Ouyahia, premier responsable du RND, ne cache désormais plus sa position quant à cette réforme de la loi fondamentale et emboîte le pas à Belkhadem en appelant le président de la République à briguer un troisième mandat. Le président du Mouvement de la société pour la paix (MSP), Bouguerra Soltani, a, à ce propos, déclaré que «le projet d'amendement de la Constitution relève des attributions du président de la République comme le prévoient certains articles de la Constitution.» Le rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD) exprim, cependant, une autre vision des choses. Pour lui, «la loi fondamentale est une constante. Les Etats-Unis n'ont pas touché à leur constitution depuis plus d'un siècle, contrairement à ce qui se passe dans notre pays où le souci de chaque président est d'instaurer sa propre Constitution», nous a déclaré Kader Groussen, secrétaire national chargé de la coordination. Le premier secrétaire du Front des forces socialistes, Karim Tabou, a, quant à lui, qualifié le projet de révision constitutionnelle de «nouveau coup de force contre le pays».