Chiffres n 2 100 milliards de dinars est le montant global des crédits, alloué par les banques publiques et privées dont 90% le sont aux entreprises publiques et privées et 10% aux particuliers. C'est ce qu'a déclaré le délégué général de l'Abef (Association des banques et établissement financiers), Abderrahmane Benkhalfa, invité jeudi au forum de la Chaîne II de la radio nationale. Parmi les 10% destinés aux particuliers, 6,5 représentent les crédits immobiliers et 3,5 les crédits à la consommation et aux véhicules. S'agissant du marché de la consommation, Benkhalfa a révélé que ce phénomène est nouveau en Algérie. «Nous sommes partis de 10 milliards de dinars pour dépasser les 70 milliards de dinars alloués à la consommation en 2007», a-t-il indiqué précisant que le plus grand taux est destiné à l'acquisition de véhicules. Sur ce point, il met en garde contre le surendettement des ménages, citant l'exemple de la crise financière aux Etats-Unis, engendrée par les crédits hypothécaires et au problème du surendettement des particuliers. Le développement de la bancarisation en Algérie est un autre aspect abordé par M. Benkhalfa qui a estimé que le nombre de comptes bancaires dépasse les 20 millions y compris les comptes CCP. Plus de 1 million de comptes devises sont, en outre, alimentés par les banques nationales alors que 75 agences, tous établissements confondus, sont créées annuellement. Il a précisé également, que 26 banques et établissements financiers sont actifs et deux banques, la Hsbc et la banque émiratie Essalem attendent leur agrément pour ouvrir. Néanmoins, a-t-il ajouté, la couverture bancaire en Algérie reste faible. Assurant que «la réforme bancaire en Algérie avance pas à pas», l'invité du forum a souligné que le «marché financier est en cours de développement, tout en faisant remarquer que l'évolution du marché financier ne dépend pas uniquement des banques et établissements financiers, mais aussi des entreprises qui doivent ouvrir leur capital aux épargnants et aux investisseurs. L'Algérie doit être plus vigilante en matière de contrôle technique, note-t-il. Dans le même contexte, Benkhalfa a expliqué que l'évolution et la modernisation du système bancaire dépendent de l'environnement économique du pays. «L'articulation et l'élargissement de la sphère financière sont une exigence de l'économie algérienne», précise-t-il. La mise à niveau des infrastructures spécifiques à l'industrie bancaire est l'axe principal qui a été développé par le responsable de l'Abef qui explique, toutefois, que le nouveau système de payement basé sur le traitement technique et la dématérialisation est un aspect important permettant la modernisation de ce système. «L'Algérie a actuellement mis en place la plateforme du cadre réglementaire du nouveau système de payement», a-t-il conclu.