L'artiste comédien algérien Karim Zenasni est décédé vendredi soir, à l'âge de 44 ans, à l'hôpital Mustapha-Pacha (Alger), à la suite d'une crise d'asthme, a annoncé, hier, samedi, la famille du défunt. Il a été inhumé, samedi, au cimetière d'El-Alia où une foule nombreuse lui a rendu un dernier hommage. Connu pour ses rôles de méchant et dur et son accent algérois de pure souche, Zenasni était un personnage «affable et courtois», selon ceux qui l'ont côtoyé et travaillé à ses côtés. «Il avait ce look de truand et avait cette aisance de langage, en passant de l'arabe au français et à l'italien», témoignent ses amis. «Les acteurs jouant le rôle de dur ne courant pas les rues, plusieurs réalisateurs de film faisaient appel à Zenasni pour lui confier ce rôle de méchant.» Zenasni a fait ses premières apparitions à l'écran à la fin des années 90, notamment dans le sit-com Pas de gazouze pour Azzouz de Amar Tribèche. S'affirmant de film en film, il est arrivé à décrocher des rôles importants, comme ce fut le cas dans le long-métrage El-Manara de Belkacem Hadjadj où il a joué le rôle du terroriste, de même que dans le film 100 millions de centimes de Bachir Derraïs, Bab El Web de Merzak Allouache et Les rues d'Alger. Zenasni s'était également illustré dans la série Nass M'lah City de Dajâfar Gacem, sa dernière apparition ayant été dans le feuilleton Maouid Maâ El Kadar du même réalisateur. Karim a été ravi aux siens et au cinéma algérien au moment où il se préparait à investir le 4e art et participer au tournage d'un nouveau feuilleton de Ahmed Sedjane.