Elle a été inhumée hier au cimetière d'El Kettar, accompagnée de sa famille du 7e art. C'est avec beaucoup de tristesse que le monde du 7e art algérien et plus particulièrement du petit écran ont reçu, avant-hier, la nouvelle de la disparition de Khalti Doudja, qui a rendu l'âme à l'hôpital de Baïnem. Toujours en seroual et le foulard noué autour de la tête, elle incarnait la vieille femme algéroise typique. Elle crevait l'écran avec sa candeur et sa générosité qui nous renvoyaient au temps de Fadila Dziria et Mériem Fekkaï, notamment. Le dernier rôle qu'elle incarnera et où on l'a vu à la télé est le sitcom à succès du mois de Ramadhan dernier, Djemaï family du réalisateur Djaâfar Gassem où elle campait le rôle de Khoukha. Une grand-mère, pieuse, affable et attentionnée, qui ne manque pas de répliques, aux côtés du grand Souilah, Samira Sahraoui ou encore la jeune Bouchra. Khalti Doudja, comme la surnomment les gens du métier, est décédée à l'âge de 86 ans suite à une maladie musculaire. Sa dépouille devait être transportée, hier matin, au Théâtre national algérien pour un ultime au revoir à cette grande dame au long parcours, avant d'être inhumée au cimetière d'El Kettar. Beaucoup de ses amis se sont recueillis à sa mémoire et se sont rappelés les bons moments partagés avec cette femme au grand coeur. «Vous savez, pendant le mois de Ramadhan de l'année 95 ou 96, Karim Zenasni, Allah yarahmou, Atmane Bendaoud et moi -même étions chaque semaine chez elle pour récupérer des osbanates farcies, qu'elle offrait...Ça lui faisait tellement plaisir...et nous aussi», nous confiait, avant-hier, le trublion comédien et artiste Hichem Mesbah. Une anecdote qui peut faire sourire, mais ô combien elle illustre la bonté de cette comédienne comme il n'en existe plus ou rarement, aujourd'hui au petit écran. Khalti Doudja a débuté sa carrière dans les années 70, dans la série de Mustapha Badie, L'Incendie. Elle compte à son actif plusieurs participations télévisuelles et cinématographiques à l'instar de Leïla et les autres de Sid-Ali Mazif. Repose en paix Khalti Khoukha!