Paradoxe n «C'est la matière grise et non les matières premières qui fait réellement la prospérité et la performance des pays», ne cessent de clamer les politiques. Mais, sur le terrain, c'est à une toute autre démarche que l'on assiste. Réflexions autour des problématiques liées aux jeunes en formation, à leurs attentes et à leurs visions sur les différents aspects de la formation professionnelle qu'ils suivent et des programmes qui l'accompagnent. Tels sont, entre autres, les objectifs de la première conférence nationale sur la politique sectorielle de prise en charge de la jeunesse. Cette rencontre qui a débuté hier à la coupole du complexe Mohamed-Boudiaf à Alger, fait suite à la réunion gouvernement / wali tenue en octobre dernier, et consacrée justement à la prise en charge de la jeunesse. Elle est organisée par le ministère de l'Enseignement et de la Formation professionnels et durera jusqu'au 18 de ce mois. Avant d'en arriver à ce stade final, quelque 400 000 jeunes à travers le pays, notamment ceux suivant des formations au sein des différents centres du pays, ont, à la faveur des débats qui s'y sont déroulés, contribué à l'enrichissement du dossier. Hier, lors de l'inauguration de cette manifestation, tout les ministres étaient présents, histoire de démontrer l'intérêt que porte le gouvernement Belkhadem au secteur de la jeunesse. C'est le chef de l'exécutif qui annoncera l'ouverture solennelle des travaux de cette conférence nationale. Dans son message, le président de la république, par le biais de son conseiller M. Boughazi, portera à la connaissance de l'assistance, tout l'intérêt qu'il porte à cette frange de la société qu'est la jeunesse. «Ce sont les jeunes qui ont le plus souffert lors de la décennie sanglante qu'a connue le pays. Nous réalisons combien la situation des jeunes est des plus préoccupantes. Mais, en dépit de toutes ces difficultés, il faut qu'ils relèvent les défis imposés par la mondialisation. Pour cela, il leur faut impérativement s'armer de science et de savoir», dira en substance le premier magistrat du pays. Après la séance inaugurale et dès que le staff gouvernemental a quitté les lieux, la parole a été donnée aux jeunes stagiaires et à ceux qui viennent tout juste de terminer leur formation. Dans l'ensemble, ces derniers s'attarderont sur quelques problèmes qui les perturbent grandement à l'image de l'expérience qui leur est exigée, de l'apport financier que le jeune doit fournir (10% du montant total alloué par la banque), de certaines spécialités non reconnues par la Fonction publique ainsi que sur le lieu de déroulement du stage pratique sanctionnant la formation. Mais, le dénominateur commun à toutes les interventions aura été, sans conteste, le fait que le discours appelant à une meilleure prise en charge de la jeunesse se traduise dans les faits et ne reste pas une simple vue de l'esprit.