Plusieurs ONG françaises ont lancé une campagne internationale pour la libération des prisonniers politiques sahraouis, selon l'Association française de solidarité avec les peuples d'Afrique (AFASPA). «Depuis mai 2005, une vague de répressions frappe la population sahraouie en lutte pour son droit à l'autodétermination reconnu par les organes compétents des Nations unies», lit-on dans l'appel conjointement lancé par l'AFASPA, l'association des amis de la RASD, le Comité pour le respect des droits humains au Sahara occidental (Corelso) et l'Association des avocats «Droit et solidarité». Les défenseurs sahraouis sont les premiers visés par cette répression : harcelés, arrêtés, condamnés à la prison au cours de procès inéquitables, a poursuivi l'appel, citant le cas de Brahim Sabbar, secrétaire général de l'Association sahraouie des victimes des violations. Brahim Sabbar, 48 ans et père de 3 enfants, déjà détenu dans la prison Kalaat Mgouna «où il a passé 10 années de disparition forcée, a été encore condamné à deux ans de prison dans un premier procès et à une autre année et demie dans un second procès». Les ONG ont indiqué que Brahim Sabbar est actuellement détenu à Carcel Negra (prison noire) d'El-Ayoun occupée, où une cinquantaine de militaires sahraouis sont également en prison «pour avoir dénoncé les violations des droits de l'homme et défendu le droit à l'autodétermination». Les quatre ONG françaises ont ainsi lancé un appel «à toute la communauté internationale pour que cesse cette spirale répressive qui tend à nier l'identité et la dignité du peuple sahraoui».