Dar-El-Hassanette, centre d?accueil situé sur les auteurs de Bab El-Oued, à Zghara plus précisément, a été ouvert en 1997. Il abrite à ce jour, 25 femmes et 18 enfants. Certaines femmes sont divorcées et répudiées par leurs maris et leurs familles, n?ayant plus où aller, d?autres sont des mères célibataires venues avec leurs rejetons sur les bras et d?autres encore sont des orphelines, ou ayant des problèmes de logement. Les femmes sont généralement âgées entre 19 et 39 ans. Le régime de ce centre est très strict, les pensionnaires ne doivent pas sortir, elles sont prises en charge jusqu?à leur réinsertion auprès de leurs familles ou dans la vie sociale. C?est presque une vie de couvent. En effet, après le petit-déjeuner, les filles prennent des cours de couture jusqu?à midi, ensuite, c?est l?heure du repas. Une heure plus tard, elles se réunissent pour des cours d?alphabétisation. «Nous suivons un régime sévère, ces femmes vivent dans le centre, jusqu?à leur réinsertion», confie Mme Louisa Sématti, la directrice. Avant d?être admises, ces femmes doivent accepter ce mode de vie. Récemment Dar-El-Hassanette a reçu du ministère de la Solidarité et de la Protection de la famille, du matériel infomatique et de coiffure, ce qui va diversifier ses activités. en dispensant des formations dans ces domaines. Par ailleurs, ce centre compte une pouponnière, des psychologues, des médecins, des éducatrices et des conseillers juridiques qui assurent le suivi et la prise en charge des femmes sur différents plans. «Nous recevons près de 200 personnes annuellement et souvent plus de 80 % réintègrent leur famille ou leurs foyers. Nous convoquons les deux parties, l?époux et la femme, nous les écoutons et tentons d?établir une communication entre eux tout en essayant de résoudre leurs problèmes», précise encore Mme Sématti.