Résumé de la 46e partie n L'oncle Amar revient demander la main de Sabrina pour son fils. La jeune fille ne dit rien. On conclut qu'elle accepte la demande. Une fois l'oncle parti, Djazia prend sa fille dans ses bras. — Tu t'es montrée obéissante, je suis contente de toi ! La jeune femme proteste. — Je n'ai rien dit ! Djazia éclate de rire. — Qui ne dit rien, consent ! — C'est toi et mon oncle qui donnez cette interprétation ! Djazia fait semblant de se fâcher. — Quoi, tu n'es pas consentante et tu nous l'as fait croire à ton oncle et à moi ! — C'est vous qui m'avez arraché le consentement. Djazia fait semblant d'être soulagée. — Ah, tu es consentante tout de même ! — Vous m'avez arraché mon consentement ! — L'essentiel est que tu acceptes la demande ! Sabrina a envie de pleurer. — Je n'aime pas mon cousin ! — Et alors ? On n'est pas forcé d'aimer celui qu'on épouse ! — Je vais vivre avec lui toute ma vie, sans l'aimer ? — L'amour viendra par la suite… La jeune femme se met à pleurer. Djazia tente de la consoler. — Allons, pas de regret ! — Il m'aimait maman, et je l'aimais ! — Je t'ai expliqué qu'il n'est pas de ta condition… Et puis, tu aurais provoqué un conflit avec ton oncle et ton cousin ! Rafik n'aurait jamais gobé que tu le délaisses pour le fils d'un domestique ! — Et pourtant, il lui est supérieur en tout ! — Par l'instruction, mais pas par la fortune et la classe sociale ! — L'intelligence doit primer toute autre considération ! — Hélas, ma fille, tu ignores dans quelle société nous vivons ! Elles se taisent un moment, puis Djazia reprend. — De toute façon, Mohammed est parti ! — Je ne le reverrai peut-être jamais ! — Qui sait ? Tu vas le revoir avec une femme et des enfants… — Je ne pense pas, il m'aimait trop ! Djazia sourit. — Que tu es naïve, ma fille, dans quelque temps, il t'aura oubliée ! — Je ne pense pas ! — Bien sûr que si… Pense plutôt à faire ton avenir… ne pense plus à ce garçon… Bien sûr, nous lui souhaitons d'être heureux… Nous serons fiers de ses succès ! (à suivre...)