Histoire Le noble art est né aux Etats-Unis, puis s?est mondialisé avec le temps à travers les autres continents. Depuis, de grands champions ont signé les plus belles pages de cette discipline. L?Amérique, qui dominait la boxe dans les années 1920 et 1930, donna naissance à son premier champion du monde des lourds en 1919. Jack Dempsey, figure emblématique des Américains à cette époque-là, a remporté son titre mondial face au Français Carpentier devant 80 000 personnes ! La boxe envahissait l?Asie, qui lançait son premier champion dans le bain. Le pugiliste philippin, Francisco Guilledo, devient champion du monde des mouches en 1923. Après la création des différentes fédérations et organisations : la NYAC (New York Athletic Commission) en 1927 et la NBA (National Boxing Association) en 1934, l?Europe suit en créant l?IBU (International Boxing Union). Avec la prolifération des fédérations, plusieurs pugilistes de l?époque s?adjugeaient des titres symboliques sans grande valeur financière. Les champions défilaient dans la décennie 1930, où seul Marcel Thil dominait les poids moyens de 1932 à 1937 (titre NBA). Un autre Américain Henry Armstrong (surnommé l?Homicide) s?emparait de la couronne mondiale des plumes, légers et welters. Cuba verra, en 1932, la naissance de son premier champion du monde des plumes et superplumes, il s?agit de Kid Chocolate. Durant cette même décennie, l?Allemand Schmelling instaurait, par sa force et sa puissance, hors du commun, sa suprématie de 1930 à 1932 dans la catégorie lourds. Voulant confirmer la domination de la race blanche, le titanesque Schmelling infligeait une correction au légendaire américain Joe Louis alors étoile montante (en juin 1936). Deux années plus tard, Joe Louis prend sa revanche par K.-O. au premier round, marquant ainsi l?histoire de la boxe en défendant son titre à 25 reprises et ce, jusqu?en mars 1949. Puis vint un autre grand. Rocco Marchegiano, devenu Rocky Marciano, est né le 1er septembre 1923 aux USA. Ce grand puncheur avait conquis la couronne mondiale des poids lourds de 1952 à 1956. Avec 49 combats dont 43 par K.-O., Rocky s?est retiré de la boxe sans concéder le moindre revers, il est d?ailleurs le seul à l?avoir fait. Dans la catégorie des moyens, les deux décennies 1940 et 1950 ont été très animées par des boxeurs de grand talent. Le Français Marcel Cerdan, natif de Sidi Bel Abbes, qui avait dominé en 1948 Tony Zale, allait céder à la 10e reprise un certain 16 juin 1949 face à Jake La Motta. Cerdan, qui allait livrer son match revanche face à ce même Américain, trouva la mort dans un accident d?avion le 27 octobre 1949 et plongea toute la France dans le deuil. Un autre Américain, Sugar Ray Robinson, prenait alors le relais pour une longue et riche carrière de 202 combats : 175 victoires, 6 nuls et 19 défaites. Il demeure le boxeur le plus populaire de l?après-guerre. Les années 1960 et 1970 sont considérées comme la période faste du noble art avec l?éclosion d?une génération de boxeurs très doués, à l?image de Mohamed Ali (Cassius Clay), Joe Frazier, George Foreman et Ken Norton chez les lourds, l?Argentin Carlos Monzon et le Français Jean-Claude Bouttier dans la catégorie des moyens. Plusieurs autres champions se sont succédé dans les différentes catégories dont le grand Américain Larry Holmes (lourds), Hagler, Sugar Ray Leonard, Thomas Hearms (USA) et Roberto Duran le Mexicain (moyens), et surtout le plus impressionnant de sa génération Julio Cesar Chavez (Mexique) chez les poids légers. Toujours dans la catégorie la plus médiatisée, à savoir les lourds, d?autres noms ont marqué leur époque. Le plus célèbre des promoteurs l?Américain Don King est peut-être le plus riche dans le monde du sport, en s?offrant une énième exclusivité pour l?organisation des championnats du monde à des sommes astronomiques. Mais disons que la noblesse de la boxe demeure sur le ring où les pugilistes étalent tout leur courage, leur débauche d?énergie, leur intelligence et surtout leur amour de la discipline. Les années passent et avec elles les nouvelles gloires.