Acte n Le corps arbitral algérien a tenu à marquer la 22e journée du championnat de Nationale I en observant une minute d'arrêt pour protester contre toutes les agressions et autres accusations – à tort – dont il fait l'objet depuis plusieurs semaines. Cela n'est pas nouveau puisque l'arbitrage est souvent secoué malgré les efforts réalisés ici et là pour rehausser son niveau et le mettre à l'abri de toute suspicion, voire de toute affaire de corruption. Dans tous les stades où se sont déroulées les six rencontres au programme de cette 22e journée, l'arbitre a arrêté la partie à la demi-heure de jeu pour permettre à ses trois adjoints de le rejoindre au rond central pour observer cette minute de protestation qui devait être au fait une grève d'une journée au départ avant que l'Association nationale des arbitres de football (Anaf) ne change d'avis. Son président, Abderrahmane Bergui, s'exprimant sur les ondes de la radio hier, a déclaré que cette décision n'est pas un recul de la part des arbitres, mais qu'à l'issue de la réunion tenue avec le président de la FAF, Hamid Haddadj, la sagesse a fini par l'emporter. Ainsi, l'Anaf se contentera de cette démonstration simpliste et unique en son genre en attendant, selon son président, d'autres actions plus significatives, comme l'a signifié Zekrini qui a affirmé que l'Anaf a demandé à tout arbitre d'arrêter définitivement la rencontre en cas d'agression puis de porter plainte auprès de la justice. Concernant l'initiative d'hier, les avis des acteurs étaient partagés : si certains ont appuyé l'action des arbitres qui défendent leur corporation, leur intégrité physique et leur honneur, comme Fouad Bouali l'entraîneur du WA Tlemcen par exemple, d'autres ont, en revanche, dénoncé cette attitude qu'ils ont qualifiée de ridicule et ne faisant pas partie d'aucune réglementation footballistique, dixit Moh-Chérif Hannachi, le président de la JS Kabylie. Toujours est-il que la minute de protestation observée par les arbitres hier est une première dans l'histoire de la corporation et que la Direction technique nationale de l'arbitrage (Dtna) n'a pas trouvé le moindre inconvénient à ce que les hommes en noir – bien qu'ils portent d'autres couleurs de nos jours – s'expriment et expriment leur désarroi contre tous ceux qui veulent leur faire porter le chapeau des malheurs de notre football.