Le rejet de l?élection présidentielle et de tout dialogue sera entériné au cas où le pouvoir ne prendrait pas en charge les 4 incidences causées aux régions touchées par le Printemps noir. Pour autant l?interwilayas n?a pas fermé la porte du dialogue, réitérant sa disponibilité à y aller pour peu que le gouvernement prenne en charge les incidences en question C?est ce qu?a décidé l?Iinterwilayas réuni ce week-end à Azib- Ahmed à Tizi Ouzou. Des incidents ont émaillé le déroulement du conclave. Ali Gherbi et Zahir Benkhellat, délégués du mouvement citoyen au niveau de la wilaya de Béjaïa, ont fait le déplacement à la capitale du Djurdjura pour «contester que leur wilaya soit représentée» considérant que les véritables représentants de Béjaïa ce sont eux. Les deux délégués, partisans du non-dialogue, ne sont pas venus dans l?intention de prendre la place de leurs camarades participant au conclave, mais ils ne voulaient pas voir la Cicb, présente estimant que cela induisait en erreur l?opinion publique sur la position réelle de la wilaya. Toujours est-il que les jeunes, ramenés de Béjaïa par bus qui scandaient des mots d?ordre hostiles au dialogue, ont fini par provoquer une pagaille générale avec des volées de coups. Joint ce matin par téléphone, Belaïd Abrika, délégué de Tizi Ouzou, a estimé que l?incident a été fomenté par «un parti politique connu dans la région». Selon lui, «il n?y a pas de dialoguistes et de non-dialoguistes dès lors que tout le monde était tombé d?accord sur la mise en ?uvre de la plate-forme d?El- Kseur». Même s?il estime que l?incident porte atteinte à la crédibilité du mouvement citoyen, Abrika n?en a pas moins minimisé son importance en affirmant : «Il n?y aucun conflit entre Béjaïa et Tizi Ouzou, mais il y a un conflit Béjaïa-Béjaïa.» Notre interlocuteur s?est refusé à commenter les agissements des deux délégués en nous renvoyant aux concernés. Rachid Allouache, délégué d?Ath Jennad, également joint par téléphone ce matin a estimé, pour sa part, que l?incident n?est que la conséquence d?une «machination qui a commencé depuis longtemps avec les militants du RCD». «Trente personnes ont été ramenées par les deux délégués et ont été chauffées à blanc, dit-il, pour saborder l?interwilayas». Sur la question du rejet de l?élection, Allouache précise que «les ârchs, au-delà du boycott, parlent d?empêchement».