Patrimoine n La direction de la culture d'Alger a affecté une enveloppe de 300 millions de dinars pour la restauration du quartier de la Casbah d'Alger. Cette initiative s'inscrit conformément au plan mis en place par cette structure à la suite de l'adoption, par l'Assemblée populaire de wilaya (APW), de ce projet qui lui avait été présenté, il y a plus d'une année. Un plan permanent qui s'étend sur trois étapes a été mis en place pour la restauration de la cité de la Casbah, a précisé la direction de la culture de la wilaya d'Alger qui a affirmé avoir lancé, depuis un mois, la mise en œuvre de ce projet qui sera parachevé au plus tard dans trois ans. La première étape du plan consacrée aux «travaux d'urgence» durera quatre mois après l'identification, jusqu'à présent, de 350 maisons (douira) menaçant ruine dont 120 sont classées «rouge». La deuxième étape, actuellement au stade de l'étude, aura trait à la restauration du quartier dans un cadre général et étendu avec la réfection des mosquées du Vieil Alger et la transformation de quelques maisons en bibliothèques. La priorité, dans le cadre de la troisième étape de ce plan, sera donnée à la préservation de l'image de la Casbah en tant que monument historique et archéologique à travers la relance et la promotion du tourisme dans cette vieille cité. Des séances de travail seront organisées avec les propriétaires des maisons en vue de trouver une solution au problème d'autant que les vieilles bâtisses en question menacent de s'effondrer, a indiqué la direction de la culture qui a ajouté que l'Etat pourrait être amené à les acheter d'autant que les propriétaires n'en ont pas pris soin et certains les ont même louées à des tiers. Un modèle urbanistique harmonisé a été adopté pour l'ensemble des maisons de la Casbah et doit être respectés par tous ceux qui désirent restaurer et réaménager leurs maisons, a indiqué la même source avant d'ajouter qu'une loi sera promulguée dans ce sens pour sanctionner tout contrevenant. Dans ce cadre, 15 bureaux d'études ont été engagés en vue de superviser l'application du plan et la présentation de rapports périodiques dans ce sens. L'opération de restauration est «très onéreuse», a estimé la même source qui a déploré, au passage, l'absence d'un budget adéquat à même de sauver ce monument historique national et universel.