Un scientifique sud-coréen soupçonné d'avoir falsifié le résultat de recherches sur le cancer a été suspendu et soumis à une enquête disciplinaire, a-t-on appris ce mardi matin de source universitaire. Kim Tae-Kook aurait truqué ses résultats publiés dans deux revues scientifiques en juillet 2005 et juillet 2006, selon l'Institut coréen des sciences et des technologies avancées (KAIST). «Après la découverte des faits, le comité disciplinaire de l'établissement se réunira pour décider des mesures à son encontre», a indiqué un porte-parole du KAIST. Les recherches de M. Kim étaient notamment réputées pour avoir jeté les bases d'une méthode pour détecter et détruire les cellules cancéreuses de façon sélective, en préservant les cellules saines. Le directeur du département de sciences biologiques du KAIST, a affirmé la semaine dernière à des journalistes que Kim avait manipulé des photos prises au microscope. Injoignable, M. Kim serait actuellement aux Etats-Unis, selon la même source. En janvier 2006, la prestigieuse revue américaine Science avait dû retirer deux articles du Sud-coréen Hwang Woo-Suk, pionnier du clonage déchu qui avait admis avoir falsifié deux «découvertes» dans le domaine du clonage thérapeutique.