Litige n Si la victoire de la JS Kabylie ne souffre aucune contestation pour avoir été limpide, la défaite du Doyen est sujette à débats. Le but marqué par Bensaïd au beau milieu d'une défense mouloudéenne passive ou alors le nombre d'occasions ratées par les Canaris, notamment par le quatuor Amaouche, Hemani, Wassiou et Bensaïd en début de seconde mi-temps, ont montré la domination des Canaris. La frilosité tactique affichée par l'entraîneur Mekhazni (un 3-5-2) et l'engagement trop mesuré avec lequel a joué l'équipe alignée d'entrée, ont fait que le Mouloudia n'a pas joué son va-tout dans un match où il avait des chances de revenir au moins avec le point du match nul. La consigne était claire : densifier le milieu de terrain et rester bien regroupé derrière tout en jouant le contre à chaque fois que l'occasion se présentait. Cette stratégie, du moins classique et prévisible, était néanmoins attendue par l'entraîneur de la JSK, Moussa Saïb, qui, lui, a préféré jouer un pressing haut avec une bonne disposition de ses joueurs pour occuper une grande partie du terrain. Le résultat ne s'est pas fait attendre puisque le sort a été favorable aux Kabyles qui ont assuré l'essentiel : un but victorieux de Bensaïd a suffi au bonheur des Kabyles qui renforcent leur position de leader. Quant aux Mouloudéens, pour n'avoir pas trop cru en leurs possibilités devant un adversaire diminué par l'absence de quelques titulaires et la sortie prématurée de son stratège Berramla, et sans la pression du public, ils peuvent nourrir beaucoup de regrets tout en s'enfonçant dans la zone de relégation. Toutefois, les dirigeants du Doyen ne décolèrent pas estimant qu'ils ont été, encore une fois, floués par l'arbitrage car ce qui s'est passé jeudi dernier, au stade du 1er-Novembre de Tizi Ouzou, était le «délit» de trop contre une équipe déjà mal en point sur le plan sportif et sujette à une crise sans fin au sein de son équipe dirigeante. Tout le monde aura constaté, et les images de la télévision le montrent clairement, que le défenseur de la JSK, le Malien Coulibaly, a mis le bras et plus précisément la main sur le cou de Younès qui s'effondre dans la surface de réparation. Mais en lieu et place du penalty attendu par les Mouloudéens, M. Benaïssa inflige à l'attaquant mouloudéen un carton jaune pour simulation le privant ainsi du prochain match contre l'USM Annaba. Une situation qui renforce les Mouloudéens dans leurs convictions, à savoir qu'entre leur club et les arbitres, c'est vraiment la lune de fiel.