Parole n Les accusations pleuvent de partout depuis un certain temps. Il ne se passe pas un jour sans que l'on évoque les dessous d'un football qui confirme qu'il est gangréné. Après Abderrahmane Bergui, l'ex-arbitre international, président de l'association Ouled El-Houma et président de l'Association nationale des arbitres de football (Anaf), qui avait déclaré sur les ondes de la Radio nationale que «dans notre football tout se vend et tout s'achète», hier, c'était au tour du président de la JS Kabylie, Mohand-Chérif Hannachi, de faire d'autres déclarations fracassantes. Interrogé par les confrères des Chaînes I et III sur les rumeurs qui ont couru au sujet du match JSK-MCA, Hannachi a indiqué que jamais dans l'histoire des deux clubs il n'y a eu de combines, même si souvent ils ont été très proches. «Nous nous sommes toujours respectés, mais ni la JSK a donné un match au MCA et ni le contraire ne s'est jamais produit, c'est dire qu'entre ces deux clubs il y a toujours eu une rivalité sportive», soulignera Hannachi. Ce dernier admet, par ailleurs, que dans le milieu de notre football, il y a des dirigeants qui s'adonnent à la vente et à l'achat des matchs : «Je peux vous dire que pas plus tard que la saison dernière, il y a des présidents qui ont vendu des matchs à d'autres.» Cette réponse de Hannachi a surpris le journaliste Aïssa Madani, animateur de l'émission «Studio El-Kora» qui a tenté d'avoir des noms, mais Hannachi a refusé catégoriquement d'aller plus loin en refusant de lever le voile sur ces dirigeants magouilleurs, bien que chacun soit en mesure de suivre le regard du président de la JSK. Sur un autre registre, ce dernier a clamé que la crise que traverse le MCA depuis des années est due au passage du club de Sonatrach à la forme civile et essentiellement à l'instabilité et à la guéguerre entre dirigeants où chacun veut se faire un nom au détriment de l'intérêt du club. Hannachi est allé plus loin en disant que le championnat de Nationale Une n'aurait aucune saveur sans la présence du Mouloudia qui a «des individualités, mais pas une équipe» tout en souhaitant que le Doyen ne rétrograde pas en Super Division II. Concernant le cas Sofiane Harkat, le défenseur de la JSK qui a eu une prise de bec avec son entraîneur la veille du match contre le MCA en raison de sa non-convocation, le patron de la JSK a été ferme en indiquant que ce joueur passera en conseil de discipline et sera sanctionné : «Nous avons des cas, comme dans tous les clubs, mais contrairement à d'autres clubs, à la JSK c'est moi le patron et je règle tout conflit ou écart de discipline sans tergiverser.» Cela au moment où l'entraîneur Moussa Saïb a déclaré qu'il ne voulait plus de ce joueur dans son effectif et qu'il a intérêt à se trouver un autre club dès maintenant car il n'accepterait pas sa réintégration dans le groupe pour l'avoir insulté.