Lors d'une conférence de presse animée hier au siège de l'association Ouled El-Houma qu'il préside, l'ancien arbitre international et ex-membre délégué de la DTNA auprès de la Ligue nationale de football, Abderrahmane Bergui, estime ne pas pouvoir rester “indifférent” quant aux problèmes que connaît le corps arbitral national actuellement. “Je ne veux pas défendre les arbitres, mais plutôt l'arbitrage national. Lorsqu'on a créé la DTNA, c'était pour mettre en place un nouveau système de gestion, pour ne plus commettre les erreurs du passé, et essayer de faire en sorte que les dirigeants de club ne connaissent pas les désignations des arbitres qui sont, sans le moindre doute, l'enjeu principal de tout le brouhaha dont fait l'objet l'arbitrage”, dira M. Bergui, qui a admis que “la DTNA a fini par se soumettre à la pression de l'extérieur. Il y a toujours eu une stratégie qui travaille de l'extérieur dans le but de faire pression sur cette commission de désignation. L'arbitrage a toujours été géré de l'extérieur. L'environnement est vraiment hostile. Certains dirigeants viennent avec l'idée que tout peut s'acheter avec de l'argent. Je ne trouve pas normal qu'il n'y ait pas la moindre réaction officielle de la part des instances lorsque des déclarations graves sont faites de la part de certains présidents de club. C'est vraiment grave. La DTNA doit défendre ce qu'il y a à défendre”. Et d'ajouter : “On ne peut plus supporter ce genre de comportement. C'est vraiment inadmissible. Chaque fois, on ne fait qu'éviter. Ce sera, je pense, un miracle de continuer le championnat. Personne ne réagit alors que l'on connaît ceux qui sont derrière le problème d'arbitrage. L'arbitre ne peut, désormais, arbitrer en toute sérénité, sans faire de calculs avec cette énorme pression qui lui colle actuellement à la peau. Les arbitres ne sont pas protégés. Ce n'est pas à la demande des dirigeants qu'on sanctionne, mais normalement à des structures spécialisées. C'est illogique de sanctionner 10 arbitres, comme cela fut le cas la saison passée, qu'on a traitait de corrompus, sans pour autant les entendre ou, encore moins, chercher à punir ceux qui les ont approchés. Ce genre de dossier doit être traité dans un cadre légal, en donnant la parole à tout le monde.” M. Bergui n'a pas omis de critiquer le mutisme de la DTNA, en disant : “Notre position n'est pas contre le président que j'ai toujours soutenu, mais par rapport au silence que je trouve inconcevable de la DTNA. Il doit réagir car la situation est vraiment grave.” Répondant à une intervention faisant état que M. Raouraoua a obligé M. Medjiba de garder le silence, M. Bergui a rétorqué : “Si c'était moi, je ne resterais pas un instant. Je démissionnerais.” Abderrahmane Bergui a annoncé également au cours de cette conférence sa décision de relancer l'Association nationale des arbitres qui aura pour but de “responsabiliser les anciens arbitres. Protégé le corps arbitral national qui ne doit pas rester orphelin contre ceux qui s'attaquent farouchement à lui. On va donner la parole à tout le monde. On fera tout pour que le président de la DTNA se décide”. M. B.