L'amélioration du cadre de vie doit être l'affaire de tous et le plan marketing environnement 2008 que vient de lancer le ministre de l'Environnement, prévoit d'y associer les imams, les scouts et les associations pour de véritables campagnes de sensibilisation. Tel est le message qu'a livré, ce matin, Dalila Boudjemaâ, directrice de l'environnement au ministère de l'Aménagement du territoire, de l'Environnement et du Tourisme, lors de son intervention ce matin sur les ondes de la Chaîne III de la Radio nationale. «Je le dis, le répète, la sensibilisation à l'environnement ne relève pas seulement d'une action centrale», a-t-elle affirmé en substance. Toutes les franges de la société doivent prendre part aux actions de protection de l'environnement, a-t-elle insisté. Ainsi, le ministère de tutelle a songé à associer «des partenaires clés comme les élus locaux, les scouts, les imams, les jeunes, la police urbaine, les femmes, les associations, et, bien entendu, les médias, tant locaux que nationaux» au plan marketing environnement 2008 qu'il vient de lancer. Ces partenaires seront exclusivement chargés d'effectuer, chacun à son niveau, un travail d'information et de sensibilisation auprès de la population. «Une bonne gestion intégrée de l'environnement nécessite non seulement des investissements, mais également une politique efficace d'information, d'éducation et de sensibilisation des parties prenantes», a expliqué Mme Boudjemaâ. Au sujet du plan marketing environnement 2008, l'invitée de la Chaîne III a indiqué que dans le cadre de sa mise en œuvre, 6 villes pilotes ont été sélectionnées. Il s'agit de Staouéli, Tlemcen, Djelfa, Ghardaïa, Constantine et Annaba. Concrètement, il sera notamment question d'améliorer la gestion des déchets au niveau de ces villes grâce à l'introduction de nouveaux dispositifs et de «moyens modernes» qui ont fait leurs preuves ailleurs, a souligné Mme Boudjemaâ. Et de relever, sur un autre plan, que 20 décharges sauvages sont programmées pour être réhabilitées ou carrément fermées. A la question de savoir pourquoi ses services n'ont pas pensé à mettre en place des incinérateurs dans le cadre de la nouvelle politique de gestion des déchets, la directrice de l'environnement a répondu en faisant remarquer que les études menées dans ce sens «ont révélé que nos déchets, qui contiennent près de 80% de matières organiques, ne peuvent pas être incinérés parce qu'il y a toute une technique, ce qui est bon, c'est l'enfouissement technique, ce n'est pas une question d'argent». S'agissant de la protection du parc d'El-Kala, qui sera traversé par l'autoroute Es-Ouest, Mme Boudjemaâ a relevé qu'une étude-impact a été menée sur recommandation du ministère de l'Aménagement du territoire, de l'Environnement et du Tourisme. «Nous sommes intervenus pour que les considérations environnementales soient prises en considération», a-t-elle poursuivi.