Vécu n «Je les ai tous appelés pour les informer et demander leur aide pour avorter, mais tous ont nié avoir eu un quelconque rapport avec moi et certains ont même changé la puce de leur téléphone.» Le père s'est remarié avec une fonctionnaire après avoir divorcé de sa maman malade épileptique qu'il n'acceptait plus. Lamia 21 ans de Aïn Defla, avait à l'époque 5 ans. Cette famille de quatre enfants dont un garçon, s'est déplacée au domicile personnel de la marâtre qui a eu un garçon avec le père de Lamia.«C'est chez elle qu'ont commencé les problèmes. Elle nous enfermait tous à la maison pour travailler comme des esclaves et notre père nous battait beaucoup à cause d'elle qui le montait contre nous.» Lamia nous dit qu'elle a décidé de sortir travailler chez une famille comme baby-sitter «mon père m'a juré que si je travaillais je ne devais plus revenir chez moi. Et je suis sortie fuyant l'enfer de ma marâtre», Lamia qui est actuellement à son 7e mois de grossesse, n'est plus revenue chez elle. Elle a été présentée par une amie à un homme au mois d'avril passé. «Je croyais qu'il allait m'assurer un toit alors qu'il n'a fait que me forcer à coucher avec lui. Puis il m'a donné de l'argent. Il m'a, à son tour, présenté à un autre ami qui m'a raconté la même chose pour me donner de l'argent le lendemain… jusqu'au 7e homme. J'en ai vu de tous âges de 24 à 45 ans» «que faisiez-vous de cet argent ?», «j'achetais des habits et de la nourriture.» Lamia est revenue après un mois d'absence chez elle et son père, selon elle, conditionnait son retour à la maison par le fait de ne plus sortir de la maison». j'ai accepté bien sûr jusqu'au jour où j'ai constaté que j'étais enceinte», nous dira-t-elle en sanglots et les mains tremblantes. «Qui est le père du bébé ?» «je ne sais pas. Je les ai tous appelés pour les informer et demander leur aide pour avorter, mais tous ont nié avoir eu un quelconque rapport avec moi et certains ont même changé leur puce. Sauf un, vivant à Blida, qui m'a proposé de me procurer la moitié d'une certaine somme pour me conduire chez quelqu'un à Blida afin d'avorter. Mais je me suis confessée à une cousine qui connaît bien la religion et qui m'a convaincue du péché que j'allais commettre (tuer une âme innocente), elle m'a donc orientée et soutenue car j'étais dans une déprime totale» Lamia a vraiment peur de ce que lui réserve l'avenir», je ne sais ce que je vais faire après l'accouchement. Ce que je sais, c'est que j'ai perdu ma vie et mon avenir à cause de ma belle-mère à qui je ne pardonnerai jamais.»