Résumé de la 91e partie n Avec la bague que la djennia lui a donnée, Peau d'Âne se transforme en princesse et change sa grange en palais. Elle se divertit toute la nuit, en compagnie des musiciens, mais dès que l'aube se lève et que le muezzin appelle à la prière, Peau d'Âne s'affole. Si ses maîtres découvrent le palais et les musiciens, ils pourraient lui enlever la bague. Elle se rappelle aussitôt les propos de la djennia. «Si tu veux faire disparaître tout ce que tu fais apparaître, tourne la bague en sens inverse !» Elle tourne la bague et, tout en effet, disparaît. Plus de palais, plus de musiciens, plus de belles toilettes ! L'orpheline redevient Peau d'Âne ! Peu après, son maître arrive. — Tu dors encore ? il faut nettoyer l'écurie, donner à manger aux animaux… Si tu ne travailles pas, je te renverrai ! Peau d'Âne se met aussitôt au travail. Toute la journée, elle va penser à ce qu'elle fera, la nuit, quand elle sera seule… La nuit tombe. Ses maîtres sont couchés. Aujourd'hui, elle ne regarde même pas le bout de galette qui lui a été donné, en guise de souper. Elle commence par transformer le hangar en palais, par se transformer en princesse, puis elle songe au souper. Elle tourne sa bague et une table bien garnie surgit : il y a des potages, des viandes, des légumes, du pain de froment et des pâtisseries fines… elle mange de bon cœur. Comme la veille, elle fait surgir une troupe de musiciens et se divertit jusqu'au matin. A l'aube, elle fait tout disparaître et reprend sa condition de pauvre orpheline, vêtue d'une peau d'âne malodorante. Et le soir, elle se recrée son univers de rêve. Les jours passent. Peau d'Âne est très heureuse. Que lui importent les peines qu'elle endure dans la journée puisque, le soir, elle devient princesse ? Cette nuit-là, le fils du roi du pays, qui rentrait de chasse s'est égaré. Il parcourt la région à la recherche d'une maison où passer la nuit. C'est alors qu'il aperçoit une ferme avec un hangar. Les lumières de la ferme sont éteintes, mais la grange est illuminée. Curieux, il s'approche et regarde par la fenêtre. C'est alors qu'il aperçoit Peau d'Âne, qui venait de se transformer en princesse. Il en tombe aussitôt éperdument amoureux. Il se met à frapper. — Ouvre-moi ! Ouvre-moi ! Peau d'Âne l'aperçoit et, effrayée à l'idée que son secret ne soit découvert, elle tourne de nouveau sa bague et tout disparaît. Cependant le bruit réveille les propriétaires de la ferme. Ils reconnaissent le prince et l'emmènent dans leur demeure. — Majesté, nous sommes à votre service ! — Alors, emmenez-moi auprès de la femme qui se trouve dans la grange. Les propriétaires sont étonnés. — Une femme, mais c'est Peau d'Âne qui y réside ! — Je veux la voir ! On le conduit auprès de peau d'Âne. — Mais ce n'est pas cette femme qui était là, tout à l'heure ! — Seule Peau d'Âne vit dans cette grange. (à suivre...)