Particularité n Si les CEM et, à un degré moindre, les lycées sont appelés à recevoir un nombre important d'élèves, les écoles primaires connaîtront moins d'effectifs en raison de la suppression de la sixième année. Le nombre d'élèves attendus dans les établissements du cycle moyen atteindront le record de 850 000, ce qui met le ministère de l'Education devant un énorme défi relatif aussi bien à l'aspect infrastructures qu'à l'encadrement pédagogique. Interrogé sur cette situation, le ministre a reconnu la difficulté de la tâche, tout en soulignant que son département a pris les mesures adéquates pour «une bonne gestion de cette nouvelle conjoncture». Concernant les établissements scolaires, M. Benbouzid a affirmé que des plans de construction de nouveaux collèges ont été lancés dans les régions du centre, de l'est et de l'ouest du pays. «J'attends le retour du ministre de l'Habitat de la Chine pour effectuer une visite dans les wilayas du Sud et prendre ensemble les mesures nécessaires, mais dans les autres régions, j'estime que la réception des nouveaux CEM nous permettra de gérer la nouvelle situation», a-t-il encore souligné. En prévision de la rentrée 2008-2009, il est prévu la réception de 400 nouveaux collèges, un nombre nettement supérieur à celui de l'année écoulée où seulement 165 nouveaux collèges avaient été réceptionnés. Toutefois, le ministre reconnaît que cette solution demeure insuffisante au vu du grand nombre d'élèves attendus. Pour cela, une deuxième option a été mise en œuvre. Il s'agit, précise Boubekeur Benbouzid, d'injecter de nouvelles salles de classe dans les collèges dont la superficie permet cette option. Ainsi, un total de 5 100 nouvelles salles de classe seront insérées dans les établissements concernés. Pour le cycle secondaire, il est prévu de réceptionner une centaine de nouveaux lycées, soit 40 lycées supplémentaires par rapport à l'année précédente qui a vu la réception de seulement 60 lycées sur l'ensemble du territoire national. Si les paliers moyen et secondaire font face à une surcharge des effectifs apprenants, les écoles primaires vont «respirer» dès l'année prochaine en raison de l'annulation de la classe de sixième année. Seulement cinq années de scolarité seront donc maintenues au cycle primaire. Le nombre de salles de classe «libérées» seront de l'ordre de 19 000 qui seraient utilisées en cas de nécessité par le cycle moyen. Interrogé sur la disponibilité de l'effectif d'encadrement pédagogique pour ce nombre d'élèves, le ministre a estimé que son département est «prêt» à faire face à cet aspect. «Nous avons un effectif total de 550 000 enseignants, tous cycles et spécialités confondus et en cas de besoin nous ferons appel à des diplômés universitaires. Nous n'acceptons plus le fait qu'une classe soit privée d'enseignant dans n'importe quelle matière», a-t-il assuré.