En raison d?une erreur d?orientation, l?«Argola», un navire croate qui attendait l?autorisation de pénétrer au port afin de décharger la marchandise, risque de couler avec 25 800 tonnes de blé tendre à bord. Afin de le sauver, des équipes spécialisées françaises ou espagnoles ont été contactées. En attendant, des plongeurs sont en train de suivre l?évolution de la situation. Si le navire coule, la perte de l?importante quantité de blé ne sera pas sans répercussion sur le marché national. En effet, si l?on en croit le quotidien El-Khabar qui cite une source de l?Office algérien des céréales (Oaic) ayant requis l?anonymat, cet organisme appréhende des conséquences sur l?équilibre de l?offre et de la demande. Cette source précise que le problème ne réside pas tant dans la quantité perdue ? celle-ci étant assurée ? mais dans les répercussions possibles sur le prix de la farine et du pain qui pourrait connaître une augmentation. Cette même source estime que les autorités «doivent intervenir pour sauver la production nationale qui, en l?absence de conditions minimales de stockage dans les hangars de l?Oaic, finit par devenir impropre à la consommation». Par ailleurs, l?incident repose l?épineux problème de la durée de l?attente imposée aux navires avant qu?ils ne déchargent leurs marchandises. Une durée trop longue et qui ne cesse de s?allonger. En effet, si elle était de deux jours il y a deux ans, elle est maintenant de 4 à 5 jours. D?où la nécessité, selon le P-DG du port d?Alger, de construire un deuxième quai d?accostage.