A l'annonce du nom de l'acquéreur de la deuxième licence de téléphonie mobile (après celle de l'opérateur historique) en 2001, nul ne doutait que l'aventure allait être un succès au vu des potentialités du marché algérien, alors très peu exploitées, mais personne n'avait pu prédire l'incroyable percée qu'allait effectuer la filiale créée à l'occasion, Orascom Télécom Algérie (OTA). D'autant plus que le montant de l'investissement mis sur la table pour l'achat de la licence (55 milliards de dinars) n'était pas considérable. L'annonce avait, on se rappelle, déchaîné les passions et d'aucuns ont crié au bradage, voire au favoritisme et au parti pris en faveur de l'opérateur moyen-oriental au détriment des géants mondiaux des télécommunications, censés mieux maîtriser la technologie et les techniques de management. Aujourd'hui, le succès est au rendez-vous. Non seulement les deux marques commerciales d'OTA (Djezzy et Allô) avec leurs 13 millions d'abonnés ont démocratisé l'usage du mobile en Algérie, mais l'entreprise a pu également créer 3 700 emplois directs ainsi que 35 000 à 40 000 opportunités de travail. Avec des investissements de l'ordre de 2,6 milliards de dollars OTA est l'un des plus importants investisseurs étrangers en Algérie et, surtout, l'un des plus gros contribuables hors hydrocarbures. En comptabilisant les frais d'acquisition de la licence, la société a versé au Trésor public, depuis 2001, pas moins de 120 milliards de dinars. Le succès de OTA, puis du Koweïtien Wataniya Télécom qui a introduit, avec succès, la téléphonie multimédia, est certainement pour quelque chose dans le rush des opérateurs arabes sur le marché algérien…