Pas moins de 217 prisonniers, détenus dans différents établissements pénitentiaires du pays, se présenteront aux épreuves du baccalauréat et du BEM en juin prochain, apprend-on auprès du ministère de la Justice. Pour les épreuves du bac, ce seront 78 candidats, dont 6 femmes, qui tenteront de décrocher le précieux diplôme qui leur ouvrira d'autres horizons. 139 détenus, dont 2 femmes et 3 mineurs, se présenteront par ailleurs aux épreuves du Brevet de l'enseignement moyen. Le programme mis en place par la direction des établissements pénitentiaires a permis cette année à 880 détenus de suivre des cours de différents niveaux allant de l'alphabétisation à la classe terminale, cela au moment où 33 autres ont pu suivre des formations supérieures dans le cadre de l'Université de la formation continue. Sur un autre registre, deux experts britanniques relevant du Centre international des études pénitentiaires séjournent depuis samedi en Algérie. Hier, ils étaient au centre pénitentiaire d'El-Harrach où ils ont relevé une nette amélioration des conditions de prise en charge des détenus. Accompagnés du directeur de l'administration pénitentiaire, Mokhtar Felioune, et de membres d'associations spécialisées et de la presse, MM. Barclay et Alistair ont relevé le «remarquable progrès» réalisé notamment au niveau des quartiers des mineurs et des femmes, constatant notamment que la prise en charge médicale offerte aux détenus dans les prisons algériennes est «l'une des meilleures au monde». Les deux experts ont cependant relevé l'exiguïté de la prison d'El-Harrach en comparaison avec le nombre de ses pensionnaires avoisinant les 4 000 détenus. La volonté et la motivation d'améliorer les conditions existent chez les responsables algériens, mais la réalisation de nouvelles prisons reste insuffisante sans une mise à niveau de l'encadrement, ont estimé les deux Britanniques.