L'Algérie compte près de 55.000 détenus dans ses établissements pénitentiaires, a indiqué, hier à Alger, le directeur général des prisons au ministère de la Justice, Mokhtar Falyoun. Invité de l'émission de la Chaîne I, Fi El Wadjiha, Mokhtar Falyoun a expliqué que le nombre de prisonniers en Algérie est instable, il change d'un jour à l'autre. Dans ce sens, on ne peut pas parler d'augmentation ou de baisse du taux de prisonniers. L'année précédente, le nombre des prisonniers était estimé à 58.000 dans les 127 établissements pénitentiaires du pays. Ces derniers devront être remplacés par 81 nouveaux établissements d'ici à 2011 indique Mokhtar Falyoun. Les 81 nouveaux établissements pénitentiaires seront construits aux normes internationales d'après le directeur général des prisons au ministère de la Justice. Ils comporteront des espaces consacrés à la formation et à l'enseignements des détenus ainsi que des salles de soins pour une meilleure prise en charge médicale. Ces projets entrent dans le cadre de la réforme du système pénitentiaire algérien. Dans ce cadre, Mokhtar Falyoun a souligné que son département est en train d'étudier la possibilité de créer un centre d'études pénitentiaire. Le rôle de ce centre est d'examiner les causes qui conduisent les jeunes en prison et d'étudier leur profil. Par ailleurs, Mokhtar Falyoun a indiqué que «50 pénitenciers sont maintenant équipés de téléphone public grâce à une convention signée avec Eepad Algérie». Auparavant, une convention de jumelage a été signée entre les deux ministères algérien et français de la Justice. Cette convention qui consiste à échanger les expériences des deux pays en la matière, a permis la formation des gardiens et des encadreurs carcéraux ainsi qu'à l'exigence de la réalisation de nouvelles infrastructures. S'agissant de la formation des détenus, Mokhtar Falyoun a indiqué que «cette année, près de 18.000 détenus ont bénéficié d'une formation aux différentes sessions: BEM et Bac». Selon lui, près de 10.500 détenus jouissent du droit à l enseignement par correspondance. 2313 détenus ont subi les épreuves du BEM et 1300 autres les épreuves du baccalauréat dont 625 subi avec succès. Cela va sans dire qu'un plan a été déployé pour que ce chiffre atteigne 19.000 à 20.000 détenus d'ici à 2009. Un challenge que veut relever l'administration pénitentiaire pour mener à terme un processus de réforme aussi ambitieux et qui nécessite du temps, des moyens et une politique de mise à jour adaptée aux normes et aux standards universels, conformément aux textes de loi et de conventions ratifiés par l'Algérie.