En 2008, près de 2,6 milliards de personnes à travers le monde sont toujours privées des installations d'assainissement les plus élémentaires. Ils étaient déjà 2,6 milliards… en 2007. Ce constat de l'OMS et de l'Unicef à l'occasion de la Journée mondiale de l'eau (22 mars), sonne comme un échec des politiques de développement menées jusque-là par les Nations unies. Il sera, en effet, extrêmement difficile d'atteindre les Objectifs du millénaire pour le développement (OMD), lesquels prévoient d'ici à 2015, la réduction de moitié du nombre de personnes dépourvues d'accès à un «assainissement amélioré». Autrement dit, à des toilettes où les eaux usées ne sont pas en contact avec la population. Un vœu pieux pour le président de l'ONU-Eau qui concède que «la réalisation (de ces objectifs) est sérieusement en retard». Et c'est «l'ensemble du système des Nations unies qui partage la responsabilité». C'est que sur le terrain, les avancées sont difficiles compte tenu de l'ampleur des efforts à fournir. «Près de 40% de la population mondiale est privé d'accès à des sanitaires», précise le directeur général de l'Unicef. Notamment en Afrique. Et si les tendances actuelles se confirment, 2,4 milliards de personnes seront encore dépourvues de l'essentiel en 2015 et, partant, exposées aux maladies diarrhéiques.