Butin n La wilaya de Tizi Ouzou a enregistré, en l'espace de 30 jours, trois attaques dont l'objectif est de ramasser de l'argent. Le 19 février passé, 400 millions de centimes ont été emportés par des individus lors d'un hold-up perpétré à la poste de la commune d'Aït Aïssa Mimoune (daïra de Ouaguenoune). Le 2 mars, la banque et la poste de Tizi Rached sont attaquées dans la nuit. Le groupe armé avait utilisé des bombes pour défoncer les devantures des deux institutions, mais il n'a pu emporter qu'une petite somme qui ne dépasserait pas les 5 000 DA, trouvée au niveau de la poste tandis qu'à la banque qui n'était pas encore opérationnelle, ils n'ont rien trouvé. Ce jeudi 20 mars, c'est au tour d'une station-service d'en faire les frais. Selon des sources sécuritaires, trois hommes à bord d'un véhicule ont fait irruption dans une station-service qui se trouve sur la route entre Larbaâ-Nath-Irathen et Aïn El-Hammam (RN72). Sous la menace de leurs kalachnikovs, les individus, qui agissaient à visage découvert, ont délesté le pompiste de la somme de 25 000 DA en sa possession, avant de s'emparer d'une somme – qu'on nous dit importante – entreposée dans la caisse de la station-service. Ils ont ensuite pris la fuite en direction de Boudafal. Selon nos sources, le phénomène des hold-up est devenu plus fréquent ces cinq dernières années et ils seraient l'œuvre des terroristes qui ont diversifié leurs méthodes d'extorsion de fonds. Nos sources font état de plus d'une cinquantaine d'attaques de ce genre en moins de cinq ans. Les kidnappings arrivent en tête de liste avec pas moins de 25 cas. Les enlèvements ciblent des entrepreneurs et des investisseurs mais également des gérants de bars, et des commerçants. La rançon demandée est évaluée en fonction de l'activité de la victime et des sommes allant de 170 millions de centimes à 1 milliard de centimes ont dû être versées par la famille de la personne enlevée aux ravisseurs. Suivent les attaques contre les agences postales qui sont une dizaine pour la même période. Les attaques contre les convois de fonds sont au nombre de six et la dernière date de plus de trois ans. Celle-ci a eu lieu sur la route de Larbaâ-Nath-Irathen, la bombe qui a été actionnée à distance au passage du véhicule a tué les deux convoyeurs et détruit l'argent qu'ils transportaient. Cinq banques ont été également attaquées ainsi que six stations-service. Selon nos sources, un butin de plus de 60 millions de dinars (6 milliards de centimes) est ainsi arrivé dans les caisses du Gspc. Des mesures urgentes doivent être prises pour améliorer la sécurité des biens et des personnes et «couper les vivres» à l'organisation terroriste d'El-Qaîda au Maghreb.