Trois personnes soupçonnées d'être liées à la mouvance islamiste et à un groupe démantelé dans l'est de la France en novembre vont être présentées, demain, lundi, à un juge antiterroriste à Paris, a-t-on appris hier de source judiciaire. Huit personnes avaient été interpellées mardi notamment à Toulouse et Montpellier (sud) par les policiers des services antiterroristes. Cinq ont été remises en liberté à l'issue de leur garde à vue et trois font l'objet d'un mandat d'amener des juges chargés de l'affaire, selon la même source. Le parquet va requérir leur inculpation pour «association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste» et leur placement sous mandat de dépôt, selon cette source. Un pistolet mitrailleur, deux fusils d'assaut, un pistolet automatique ainsi que de nombreuses munitions avaient été découverts lors de leur interpellation. Ces personnes sont soupçonnées d'être liées à un groupe de sept hommes interpellés le 13 novembre à Besançon et Pontarlier (est) qui possédaient des armes de guerre et s'entraînaient au tir en forêt. Cinq d'entre eux - un Algérien et quatre Français dont trois d'origine bosniaque et un d'origine algérienne -, âgés de 31 à 44 ans, avaient été inculpés notamment pour «association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste». Les cinq hommes mis en examen ont été présentés comme des hommes s'étant«progressivement radicalisés» mais qui n'avaient «aucun lien avec des groupes terroristes à l'étranger». Ils avaient laissé entendre qu'ils nourrissaient le projet de se rendre en Irak, sans pour autant sembler être en lien avec des filières de recrutement de combattants.