Trouvaille n Loger les Algérois dans les wilayas limitrophes, telle est la proposition faite par les élus de l'APW pour remédier à la rareté du foncier. L'habitat, on le sait, constitue le souci numéro un des Algérois. La forte demande, née surtout de la rareté du foncier et d'un exode rural massif, a donné des ailes au logement qui est devenu tout simplement inaccessible à la majorité des bourses. Toutes les formules essayées (location, vente, LSP…) n'ont pas atténué la crise. Dans le plan d'action de l'APW, une «trouvaille» est proposée par les élus : réaliser des programmes de logements au profit des habitants de la capitale dans les wilayas limitrophes (Boumerdès, Tipaza…). Cette proposition est dictée par la rareté du foncier au niveau de la wilaya d'Alger puisque, par exemple, le lancement des différents programmes de location-vente de l'Aadl en 2001 a été retardé par le problème de non-disponibilité d'assiettes de terrain. De même, les élus exhortent l'exécutif de tracer les programmes de logement en fonction de la densité démographique de chaque commune. Le problème des bidonvilles et des constructions anarchiques et illicites est également abordé. Ainsi, il est prévu la mise en place de dispositifs réglementaires visant à empêcher la prolifération de l'habitat précaire, à reloger les occupants des bidonvilles après étude de leur cas et à sanctionner toute personne qui se sera rendue coupable de reconstruction d'une habitation anarchique démolie. Concernant les constructions illicites, les autorités devront étudier chaque cas au préalable avant toute décision de démolition ou de régularisation. Les ensembles immobiliers inachevés et qui sont devenus des repaires de la délinquance et du banditisme (Titanic au 1er-Mai, Al-Jazira à Bab-Ezzouar…) devront être pris en charge par des décisions définitives les concernant. Les élus de l'APW prévoient, en outre, la régularisation, en fonction de la législation en vigueur, de la situation administrative des agriculteurs résidant dans les exploitations et les haouch. L'entretien et la restauration du vieux bâti figure également parmi les priorités de l'APW, d'autant plus qu'il constitue une part importante du parc immobilier de la wilaya. Ainsi, des mesures devront être prises pour éviter les risques d'effondrement en renforçant le contrôle technique avec les services concernés et en dégageant des enveloppes financières pour les opérations de confortement. L'accent est particulièrement mis sur la nécessité de préserver l'héritage culturel que constitue la Casbah d'Alger. Les élus sont conscients de la difficulté de la tâche qui nécessite des moyens dépassant largement les capacités de la wilaya d'Alger. Aussi, est-il prévu de saisir officiellement les autorités centrales pour dégager une enveloppe conséquente sur une «décision politique» du gouvernement. L'entretien des sous-sols des immeubles, souvent inondés par les eaux de pluie et les eaux usées, nécessite également des moyens colossaux qui dépassent les budgets des communes, d'où la nécessité de dégager des enveloppes spécialement à cet effet. Enfin, autant que faire se peut, tous les réseaux existants (assainissement, eau potable…) seront rénovés pour mettre fin au gaspillage d'eau et lutter contre la prolifération des maladies à transmission hydrique.