Constat n La réalité du cinéma algérien a fait, hier, mardi, au cercle Frantz-Fanon (Riad-el-Feth), l'objet d'un thème de deux journées d'étude. Initiées par l'association des réalisateurs et producteurs algériens (ARPA), ces deux journées d'étude s'inscrivent en marge du Panorama du cinéma, une semaine durant laquelle – et cela depuis le 20 jusqu'au 29 mars – sont projetés tous les films (longs-métrages, courts-métrages, téléfilms et documentaires) réalisés en 2007, à l'occasion de la manifestation « Alger, capitale de la culture arabe ». La première journée de cette rencontre a été marquée par l'intervention de Belkacem Hadjadj, président de l'association, qui a fait appel à la mise en place d'un véritable plan de soutien pour la relance de la pratique cinématographique. «Le secteur du cinéma en Algérie a besoin d'un véritable plan Marshall», a-t-il dit, ajoutant : «Les dotations financières du Fonds pour le développement des arts, des techniques et de l'industrie cinématographique (FDATIC) ne peuvent pas, à elles seules, remettre la production des films et documentaires sur les rails. » Il a, ensuite, fait rappeler le rôle et le devoir de l'Etat dans le soutien des producteurs et réalisateurs algériens. «L'Etat doit accompagner, au départ, la production cinématographique», a-t-il estimé, précisant : «Cela ne veut en aucun cas dire le désir de revenir à l'époque où l'Etat régissait l'activité cinématographique et imposait sa politique, et aussi à l'époque où le cinéaste était considéré comme un fonctionnaire.» Plus tard, le réalisateur Lamine Merbah a, pour sa part, centré sa communication sur les différents aspects notamment liés à la législation et à la réglementation des activités cinématographiques. Car, pour lui, « il est urgent de mettre par écrit des textes de lois devant réorganiser le secteur du cinéma et surtout de les appliquer de façon à permettre une meilleure gestion du 7e art», a-t-il relevé. Et de regretter le retard accusé dans la promulgation du projet de loi devant régir le secteur de la cinématographie. «J'appelle le gouvernement à se pencher sur le projet de loi régissant le secteur du cinéma en Algérie», a-t-il lancé. S'exprimant en outre sur le Centre national du cinéma et de l'audiovisuel (CNCA), Liamine Merbah a aussitôt indiqué que «son statut actuel ne lui permet pas d'accompagner la production cinématographique». D'où «la nécessité d'amender les statuts de cet organisme de manière à lui permettre d'accompagner la production, voire de s'investir dans la coproduction.»