Avec la situation qui prévaut actuellement au Mouloudia d'Alger, certains se posent vraiment la question : la relégation ne peut-elle pas être le salut du club pour rebondir sur des bases solides ? Abdelkader Drif avait, lors d'une intervention dans la presse, évoqué cette éventualité, alors que d'autres confrères se sont épanchés sur les tenants et les aboutissants d'une telle issue, si le club venait à rétrograder. Sauf que le Mouloudia d'Alger avait goûté aux affres de la second division en 2002-2003 sans que cela puisse changer grand-chose par la suite puisque le club est vite retombé dans ses travées, non pas à cause de l'absence de financements ou de moyens infrastructurels (bien que ce volet ait son importance et ses raisons dans les résultats de l'équipe), mais surtout à cause de sa ressource humaine et de sa gestion. Bien que renfermant des internationaux ou d'ex-internationaux (Benhammou, Cherrad, Hadjadj, Younès, Bouguèche, Hosni, Babouche, Badji, Coulibaly, Touré,…), l'équipe du Mouloudia d'Alger a du mal à assurer son maintien alors qu'elle était prédestinée à jouer tous les titres mis en jeu cette saison. Où est le problème alors ? Loin d'être confrontés à des difficultés financières par rapport à d'autres de leurs homologues d'autres clubs, les joueurs donnent l'impression d'être perdus, impuissants, manquant de confiance et donc perdant le b.a-ba de leur football. Est-ce la préparation qui est remise en cause ? Est-ce un problème d'entraîneur ou d'environnement du club ? Est-ce la faute des dirigeants, de la guerre des clans qui sévit depuis des années dans ce club ? Le problème de terrain d'entraînement, la domiciliation, la politique de recrutement, ont-ils influé sur le rendement de l'équipe ? En fait, c'est un tout, et le gros problème du MCA est plus d'ordre humain que matériel que ne saurait résoudre une virée en Super DII, comme le pensent certains. Le MCA a besoin d'une petite révolution pour le remettre à niveau de ce qui se fait de mieux dans les grands clubs du continent, à commencer par le choix des hommes qui devront conduire cette réforme à tous les nivaux.