Connu pour son franc-parler, M.Drif énonce quelques vérités. L'ex-président du Mouloudia Chaâbia d'Alger, Abdelkader Drif, vainqueur de la première coupe d'Afrique des clubs (décembre 1976), a bien voulu nous recevoir dans bureau pour une «derdacha» sur la situation du football national en général et celle du Mouloudia en particulier. Concernant la FAF et la Ligue nationale, Aek Drif est catégorique: «Raouraoua et son équipe ont été élus démocratiquement pour un mandat de 4 années, sur la base d'un programme, qui a été approuvé et entériné par l'assemblée générale de la FAF, le 8 novembre 2001. Donc, laissons ces gens travailler et seule l'assemblée est comptable devant eux, après un bilan olympique. Ce n'est pas sérieux de demander des comptes, après seulement 8 mois de travail». Continuant, M.Drif précise: «Le football national est malade, il lui faut une thérapie de choc, et un remède à long terme. Idem pour la Ligue, de Mecherara et de son bureau, elle a seulement 4 mois d'existence, alors, laissons les gens travailler.» Ça ne sert absolument à rien de remettre en cause le travail de chaque personne. Au sujet du «feuilleton» mouloudéen qui tient en haleine toute l'opinion sportive, Abdelkader Drif met le doigt, là où il faut. «Moi, j'interpelle Chakib Khelil pour qu'il mette un terme à cette «comédie», car nous avons mis en garde toutes les autorités sportives et politiques sur la menace de disparition du Mouloudia à court terme. Le Mouloudia est un symbole. En tant que tel, personne n'a le droit de toucher, encore moins le détruire, car les conséquences seront désastreuses pour tout le monde.» Sur le chapitre gestion de la présente saison, Drif donne son point de vue: «Le bureau a prouvé ses limites. Le résultat est là. Palpable. Sans commentaire. Je précise, aussi, que je ne jette la pierre à personne. Moi, je veux élever le niveau du débat, le MCA tombe en ruine, et est dans un état précaire. De ce fait, il faut reconstruire les fondations. Mettre des structures, des hommes valables et solides et une vision à long terme. Il faut des structures dignes de l'histoire du club, des hommes, aussi, qui ne rechignent pas devant les obstacles et les difficultés de toutes sortes. La formation doit être le leitmotiv de tous. Ce n'est qu'à ce prix que le Mouloudia retrouvera son lustre d'antan et son image de marque». Dans le «feu» de la discussion, Abdelkader Drif nous coupa, gentiment la parole pour nous donner une précision de taille: «Ecoutez, je lis beaucoup les articles de la presse sportive et, de temps à autres, on me prête certaines déclarations erronées et tendancieuses. Pour cela, je dis encore une fois, je n'ai aucun problème ni avec les dirigeants actuels, ni avec les autorités sportives. Je ne suis pas là, à mon âge, à faire dans la polémique, ce n'est pas mon «créneau», ni dans le préjugement négatif. Donc, pour mettre un terme à tous les ragots publiés çà et là, je propose une vision à long terme, avec un dialogue réel sans complaisance aucune. Et que chacun prenne ses responsabilités envers ce Mouloudia qui nous est très cher.» Pour conclure cette «derdacha», souhaitons que ce feuilleton, sorti d'un «scénario politiquement...incorrect», et mal conçu trouve son épilogue, et que la raison l'emporte sur toute autre considération. C'est tout le bien que nous souhaitons au grand Mouloudia. Le Mouloudia des hommes.