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“C'est triste qu'un seul homme décide du sort du MCA”
Abdelkader Drif à Liberté
Publié dans Liberté le 10 - 05 - 2005

À l'aube d'un changement annoncé au sein du Mouloudia d'Alger, les spéculations vont bon train quant à l'avenir du prestigieux club algérois. L'ancien président du MCA, M. Abdelkader Drif, évoque justement, dans cet entretien, sa vision du changement et sa position par rapport aux propositions de Maârif. Drif va droit au but sans complaisance aucune, quitte à égratigner au passage “ses meilleurs amis”.
Liberté : Par la voie de son vrai décideur, en l'occurrence M. Rachid Maârif, des changements sont annoncés au sein du Mouloudia d'Alger. Peut-on connaître votre position à ce propos ?
M. Abdelkader Drif : Tout d'abord, je tiens à vous remercier pour m'avoir permis de m'exprimer en ces moments cruciaux dans la vie de notre cher club, le Mouloudia d'Alger. Concernant donc ma position vis-à-vis de la situation qui prévaut au sein du Mouloudia, je crois que le temps a fini par me donner raison quand je disais, il y a quatre ans de cela déjà, que l'accord signé entre Sonatrach et la soi- disant association El-Mouloudia envoyait le club tout droit dans les méandres de la médiocratie. Alors, à l'époque, je disais donc que cet accord était triste et bidon. La raison est simple : il consistait tout simplement à ce que Sonatrach octroie une subvention à l'association El-Mouloudia chargée de la gestion de la section football. C'est là une démarche fausse, car il ne suffit pas de réserver un budget de quatre ou cinq milliards à un club pour garantir sa bonne marche. Pendant près de vingt-cinq ans, Sonatrach a déboursé des sommes colossales pour le Mouloudia sans que des résultats soient à la hauteur. Le problème est tout autre, c'est un problème de vision, de stratégie pour le développement du club comme c'était du reste bien explicité dans les différents documents et autres mémorandums. Ces documents existent toujours au niveau de Sonatrach et au niveau de la présidence et expliquent clairement comment le MCA devait s'émanciper progressivement de Sonatrach. Il s'agit, en fait, d'un désengagement intelligent qui sert les intérêts des deux parties. Or, aujourd'hui, on se retrouve malheureusement face à une situation illégale où treize sections sont gérées normalement par Sonatrach et une autre, celle du football, confiée à l'association El Mouloudia. Une situation des plus étranges. La priorité aujourd'hui, donc, est de revenir à la légalité de façon à ce que Sonatrach reprenne dans un premier temps la section football, puis entamer de nouvelles négociations par rapport au partenariat entre cette société et le club. Je ne dis pas qu'il faille revenir sur le principe du désengagement de Sonatrach, mais je répète qu'il faut le négocier dans l'intérêt exclusif du Mouloudia d'Alger.
Donc, si on comprend bien vos propos, le seul changement que vous préconisez c'est celui qui entre dans le cadre d'une révision de l'accord signé avec Sonatrach…
Ecoutez, je voudrais bien que, par la grâce d'une baguette magique, Maârif ou tout autre dirigeant mouloudéen parvienne à transformer cette situation catastrophique du MCA en un avenir radieux.
Je ne pense pas qu'il suffirait de changer quelques hommes pour que ça aille mieux. Le problème n'est pas de remplacer les Messaoudi ou pas, mais il est plus profond que cela. Je dirais même plus. Les Messaoudi qu'on accable aujourd'hui de tous les maux sont pour moi de malheureuses victimes d'une démarche qui a été vouée à l'échec.
Justement, M. Maârif a récemment parlé de prochains changements au Mouloudia d'Alger. Comment avez-vous perçu cette annonce ?
Avec tristesse, forcément, car force est de constater aujourd'hui qu'un seul homme est en train de décider de l'avenir du Mouloudia.
Cependant, qu'à cela ne tienne, il faut savoir positiver les choses dans la vie et accueillir toutes les bonnes volontés. Dans n'importe quelle association, il existe toujours des hommes à forte personnalité, capables de peser sur les orientations à prendre. J'espère que M. Maârif retiendra les leçons du passé et qu'il influencera, cette fois-ci, positivement sur le cours des choses. À son invitation au changement, moi je dis, bien sûr, oui et j'attends pour voir.
Vous attendez donc que M. Maârif concrétise ses options…
Pour le moment, je suis en position d'attente dans la mesure où j'attends toujours de voir quelle est la nature de la démarche qui sera prise. Je vous signale qu'au lendemain de la débâcle face au Zamalek, j'ai effectivement rencontré M. Maârif et je lui ai réitéré ma position expliquée plus haut. Il connaît donc mes positions, attendons pour voir. En tout cas, nul n'a le droit de rester passif devant la dérive du Mouloudia.
Que pensez-vous justement du fait qu'il existe bel et bien une mainmise de Maârif sur le Mouloudia ?
Mais cela fait quatre ans que je lutte pour que le Mouloudia soit doté d'une meilleure organisation, en tout cas plus démocratique. Pour revenir à ma dernière rencontre avec M. Maârif, je lui ai suggéré de renforcer l'actuel bureau directeur par des personnes compétentes et désintéressées pour finir la saison et, surtout, pour ne pas perturber l'équipe. Il ne s'agit pas, en fait, de liquider x ou y, mais de trouver la meilleure formule pour arriver, à la fin de la saison, à une assemblée générale souveraine. En fin de saison, on pourra dès lors discuter des orientations stratégiques à prendre pour le club.
Est-ce que vous ne pensez pas que, quelque part au sein de la sphère dirigeante du Mouloudia, certaines personnes en veulent toujours à M. Drif ?
Peut-être, mais le plus important maintenant c'est de se focaliser sur l'avenir. Il ne s'agit pas de ménager les susceptibilités des uns et des autres mais de tracer tous ensemble ce club qui nous unit tous. Je vais d'ailleurs vous faire une confidence : lors de ma dernière rencontre avec M. Maârif, je lui ai même confié que j'étais prêt à présenter des excuses publiques à certains dirigeants qui se sont sentis visés par mes attaques. Je suis prêt à présenter des excuses au ministre de l'Energie, M. Chakib Khelil, avec qui j'ai eu des divergences concernant l'accord entre l'association El-Mouloudia et Sonatrach. C'est dire que pour peu qu'il y ait de l'honnêteté dans la démarche entreprise, tous les Mouloudéens seront prêts à se mettre autour d'une table pour sauver le club.
Vous semblez être convaincu par le rôle que peut jouer Maârif dans l'avenir du Mouloudia, alors que ce dernier, il y a de cela une année, avait justement décidé de se retirer des affaires de ce club…
Le fait que M. Maârif ait décidé d'avouer qu'il est à l'avant-garde du combat pour un Mouloudia d'Alger meilleur est un aveu de sagesse. C'est la preuve que quand il disait qu'il se retirait des affaires du Mouloudia, ce n'était certainement pas la voix du cœur et, encore moins, celle de la raison. Alors, projetons-nous sur un avenir meilleur.
M. Drif, il y a une autre question qui a soulevé la polémique ces derniers temps, à savoir votre prétendu soutien à la candidature de M. Aymen Kheïreddine à la présidence du Mouloudia d'Alger…
Je vous reprends tout de suite. Je n'ai jamais soutenu M. Aymen et je ne le soutiendrai jamais. À vrai dire, je n'ai vu M. Aymen qu'une seule fois dans ma vie. C'était lorsque un groupe de personnes me l'ont présenté. Je lui ai dit que si son ambition de rejoindre le Mouloudia peut paraître légitime, il serait dommage de croire qu'on peut entrer au Mouloudia comme on entre dans une auberge espagnole. Il ne faut pas croire qu'au motif que quelqu'un possède des fortunes, il peut s'accaparer le Mouloudia car tout simplement, le Mouloudia n'est pas à vendre.
Pourtant, M. Aymen a bel et bien déclaré qu'il avait votre soutien pour sa candidature à la présidence du Mouloudia…
Vous savez, M. Kheïreddine Aymen peut dire ce qu'il veut, moi je viens de vous dire ce que j'en pense. En tout cas, lors de cette rencontre, il y avait des témoins auprès desquels vous pouvez vérifier ce que je viens de vous dire.
Que pensez-vous justement de la déclaration du président de la FAF, M. Raouraoua, qui a affirmé qu'il n'était pas du tout normal qu'un président de club, en l'occurrence M. Aymen, souhaite postuler à la présidence d'un autre club ?
En tout cas, moi, je dis bravo ! Le patron du football algérien a le devoir de veiller au respect de la morale dans le milieu du football. Il est effectivement anormal qu'un président en exercice d'un club veuille briguer le même poste dans un autre club sans que cela n'émeuve personne.
S. B. / M. B.


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