Trêve L? accord, qui stipule un cessez-le-feu immédiat, insiste sur l'amnistie générale accordée aux militants du Mdjt et la libération des prisonniers des deux parties. Un accord de paix a été signé, à Ouagadougou, entre le gouvernement tchadien et le Mouvement pour la démocratie et la justice au Tchad (Mdjt, opposition), réunis du 2 au 14 décembre sous l'égide des autorités burkinabé, a rapporté l'agence d'information du Burkina, Aib. Cet accord, qui stipule un cessez-le-feu immédiat, insiste sur l'amnistie générale accordée aux militants du Mdjt et la libération des prisonniers des deux parties, tout en demandant la participation du Mdjt à la gestion des affaires de l'Etat «dans un esprit de concertation et conformément aux dispositions de la Constitution». Il stipule aussi la réinsertion, l'intégration et la réhabilitation des combattants dans l'armée nationale dans un délai n'excédant pas trois mois et la réhabilitation des militants civils du Mdjt dans leur cadre d'origine. Le Mdjt devrait se transformer en parti politique, conformément aux textes en vigueur au Tchad et la mise en place d'une structure bipartite de concertation et de suivi de l'application de cet accord. «C'est un grand pas pour le Tchad», a déclaré le représentant du Mdjt, le général Togoi Abbo, à la sortie de l'audience que leur a accordée le président burkinabé, Blaise Compaore, alors que le gouvernement tchadien s'est félicité de cette issue. Le vice-président du Mouvement pour la démocratie et la justice (Mdjt), le général Adoum Togoï, est rentré dimanche en fin d'après-midi à N'Djamena après la conclusion de l?accord de Ouagadougou avec le gouvernement tchadien, Accompagné de plusieurs autres membres de la rébellion implantée depuis 1998 dans l'extrême-nord du Tchad, dont l'un des porte-parole du Mdjt, Mahamat Taher Ali, Adoum Togoï a été accueilli dans une ambiance de fête à l'aéroport de N'Djamena par ses parents, ses amis et ses anciens compagnons de lutte.